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320 AUTOGRAPHES tous les jours la statue, intérieurement et extérieurement. Quel- ques jours avant son arrivée à Lyon, je partirai de Paris, et dans le cas où elle arriverait avant moi, je vous prie de ne point y lais- ser toucher, avant que je ne l'ai visitée. Agréez, je vous prie, Monsieur le comte, l'hommage du res- pectueux dévouement de votre très-humble et très-obéissant serviteur. F.-F. LEMOT. DEUX LETTRES DE MOUTON-DUVERNET. Montbrison, 20 juillet 1815. 1. A SON EXCELLENCE, MONSEIGNEUR LE DUC D ' O T R A N T E , MINISTRE DE LA POLICE GÉNÉRALE, A PARIS. MONSEIGNEUR, Votre excellence a eu occasion de connaître pendant mon court séjour à Paris, la franchise et la loyauté de mon caractère, et c'est appuyé de cette seule recommandation auprès d'elle que je viens la prier de me diriger dans la situation où je me trouve. Dès que j'eus connaissance par le Moniteur de l'arrivée de S. M. le Roi Louis XVIII à Paris, je m'empressai d'écrire à S. E. le Ministre de la guerre, pour lui demander ses ordres. J'eus l'honneur de lui rendre compte de l'évacuation de Lyon, de lui adresser l'adhésion au gouvernement royal, de tout l'état- major et des troupes de la 19e division militaire, et, de bonne foi comme sans restriction, je me soumets à ce gouvernement et suis tout décidé à exécuter avec la fidélité d'un militaire français tous les ordres qui me seront donnés. Mais, Monseigneur, je ne reçois aucune réponse, et je crois devoir, jusqu'à nouveaux ordres, rester ici et y continuer mes fonctions, très-difficiles par l'esprit d'insubordination et de l'in- discipline la plus complète qui règne parmi les troupes qui, du reste, désertent en presque totalité. Si je ne reçois pas d'ordre, Monseigneur, que dois-je faire? puis-je me rendre à Paris, et n'ai-je pas à craindre d'être inquiété pour mes opinions fran- chement énoncées dans les derniers événements qui ont précédé l'arrivée du roi ?