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                   HISTOIRE DES JOURNAUX DE LYON.                            327
   Du 2 avril aux derniers jours de mai 1791, le Journal de
Lyon est signé Prudhomme. A partir du n° 18, 9 mai, il est dé-
dié aux sections et aux bataillons de la ville de Lyon. A la
fin de mai, il est signé Prudhomme et Carrier. Du n° 34, 18
juin, jusqu'à la fin, il porte le nom de Carrier seul.
   Le bruit ayant couru que M. Champagneux travaillait au
Journal de Lyon, le Surveillant du 28 décembre 1791 dit à ce
propos :
   Il est faux que M. Champagneux soit porté à la place de substitut du pro-
cureur de la commune, et nous sommes sûr qu'il ne l'accepteroit pas. Quant à
sa prétendue association au journal de Carrier, c'est plus qu'une fausseté, c'est
une calomnie ; jamais il n'a eu aucune part à ce journal : nous sommes même
porté à croire qu'il n'a jamais eu aucune espèce de relation avec son auteur.
   Prudhomme ne fit que prêter son nom à cette publication dont
Carrier était le propriétaire-gérant et un des principaux colla-
borateurs. Le rédacteur en chef était Laussel qui exhala dans
cette feuille toute la haine brutale dont il était animé.
   Par une singularité que nous ne savons pas expliquer, le n°
10, samedi 23 avril 1791, au lieu du nom de Prudhomme, porte
entre parenthèse, ces mots : « (quatre mille cinq cents). »
   Au mois de mai, le Département effrayé de cette audace qui
s'attaquait à tout, diffamait tout (1) et ne respectait ni lois, ni
   (i) L'abbé Poirat, ci-devant chanoine de Saint-Nizier, jadis prédicant à
rouge trogne et large bedaine, qu'il avoit toujours soin de remplir aux dé-
pends des bégueules et des sots, directeur fameux des femelles à contrats, et
par conséquent archi-aristocrate enragé, puisque bêtise et cupidité sont les
deux qualités essentielles pour être affilié à cette secte... vient de donner une
nouvelle preuve de son égoïsme.... (25 juillet 1791).
   Nous osons proposer à nos concitoyens un petit amusement qui seroit des
plus récréatifs dans les soirées d'été ; ce seroit une bascule portant à l'une
de ses extrémités, au moyen d'une chaîne, une cage où seroient enfermés,
d'après un jugement de la municipalité, calotins et calotines convaincus de
chercher à troubler le repos public ; à l'autre extrémité seroit un contrepoids
pour maintenir la cage à renards à fleur d'eau... (i e r août t70,i).
   La chapelle de Fourvière... vieille fabrique à miracles [août 1791).
   J'avoue que je n'ai jamais dit du bien du Département, rarement du Dis-
trict, mais ce n'est pas ma faute...,(27 août 1791).