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           OC BIBLIOGRAPHIE DE LÀ VILLE DE LYON.                   211

sécularisation, Claude Le Laboureur reproduit les statuts de l'or-
dre, et ne s'arrête qu'à l'époque de la ruine entière du monas-
tère. La seconde partie des Mazures de l'Ile-Barbe est un livre
essentiellement aristocratique : c'est une table volumineuse des
membres de l'Abbaye et des familles auxquelles ils ont appar-
tenu ; les preuves de noblesse de chacun de ces religieux en for-
ment la portion la plus considérable. Un testament termine l'ou-
vrage : c'est celui du cardinal de Talaru, archevêque de Lyon.
   On peut consulter le livre des Mazures de VIle-Barbe, mais
la lecture de cet ouvrage est impossible : les remarques généa-
logiques dont il abonde intéressent grand nombre de familles,
dont plusieurs subsistent encore. Ce livre est un des plus re-
cherchés de ceux dont une bibliothèque lyonnaise doit être com-
posée. Un problème bibliographique se rattache à sa publication :
combien y a-t-il eu d'éditions du premier volume? Deux, se-
lon M. Brunet et tous les bibliographes : l'édition de Lyon, 1665,
chez Claude Galbit ; et celle de Paris, 1681, chez Jean Couterot.
11 y en aurait eu trois, s'il fallait ajouter foi à une note commu-
niquée le 7 décembre 1765 à Àdamoli. Une réimpression au-
rait paru à Lyon, chez le même Claude Galbit, en 1665 ; on la re-
connaîtrait aux particularités suivantes : la vignette, sur le titre,
 est un masque et non un vase de fleurs, et on ne trouve pas
à la un du volume neuf pages d'additions qui y sont dans la pre-
mière édition ; enfin les dernières lignes de la dernière page 316
ne se voient pas dans l'autre édition lyonnaise de 1665. M. Bréghot
du Lut a publié cette note dans ses Mélanges littéraires, et, sur la
foi de M. Bréghot, M. Brunet a refait son article Mazures de l'Ile-
Barbe dans la dernière édition du Manuel du Libraire. Il parais-
 sait donc désormais démontré qu'il y a eu à Lyon, en 1665, deux
 éditions du tome premier de l'ouvrage de Claude Le Laboureui*.
   J'en doutais fort, je l'avoue : on ne comprend guère d'abord com-
 ment Claude Galbit aurait publié à Lyon, dans le cours de la même
 année, deux éditions d'un livre d'érudition dont la réputation
 n'était pas encore faite : ce que j'ai constaté, c'est que ce premier
 volume a été tiré sur deux papiers, l'un cotonneux et gris ( papier
 des exemplaires avec le masque) l'autre de qualité très-supérieure

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