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          OU BIBLIOGRAPHIE DE LA VILLE DE LYON.                  33
sont de sèches notices sans critique et d'un très faible intérêt.
   M. Dumas est enfin parvenu à publier une Histoire complète
de l'Académie. Dénigré avec une grande injustice, cet ouvrage a
cependant beaucoup de mérite, et on est heureux de l'avoir. On
peut y critiquer l'absence de plan et de méthode, les redites et
quelques fautes contre le goût ; on peut y désirer une apprécia-
tion moins superficielle des hommes et des choses ; mais cette
Histoire n'en demeure pas moins un vaste répertoire de faits,
qu'on ne trouve pas ailleurs, et de documents particuliers à
l'Académie. C'est un livre utile, et le plus important sur l'histoire
littéraire de Lyon qui ait paru depuis l'ouvrage dé Colonia.
    Il y a eu plusieurs fois, à Lyon, indépendamment de l'Acadé-
mie, des sociétés littéraires qui s'occupaient des mêmes études :
je ne comprendrai pas dans leur nombre la prétendue Académie de
Fourvière, elle n'a jamais existé, et je crois l'avoir prouvé ; mais
une mention honorable est due à la Société Amicitiœ et litteris
(1778-1782), dontjeferai connaître les procès-verbaux, ainsi qu'au
Cercle fondé en 1807, et devenu aujourd'hui la Société littéraire.
    A ces écrits sur les annales de la Compagnie, viennent s'ajouter
les collections des procès-verbaux des séances, un registre des
conférences, les projets de règlements, les programmes de prix,
les discours de réception, les éloges d'académiciens, et les mé-
moires couronnés, soit manuscrits, soit imprimés. La Bibliogra-
phie de l'Académie ne serait pas complète, si j'oubliais la collec-
tion de mémoires, dont ce corps savant a commencé la publica-
 tion. On regrette que ce recueil ne soit pas formé d'ouvrages
 exclusivement composés pour l'Académie ; le principal mérite
 des collections de ce-genre, c'est d'être riches en écrits originaux
 qu'on ne trouve point ailleurs. 31 en est un autre qui n'est pas
 moins désirable, c'est le choix des matériaux ; les académies de
 province ont pour mission principale l'étude des sujets fournis
 par les lieux mêmes qu'elles habitent, antiquités, économie poli-
 tique, faits historiques, géologie, histoire naturelle et médicale,
 statistique, questions d'art, tout dans la ville où elles résident
 appellent les recherches de leurs membres ; elles ont une aptitude
 particulière pour traiter ces questions de localité.