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34                        HISTOIRE LITTÉRAIRE
   Des comptes-rendus, des prix proposés ou donnés, des jour-
naux ou des collections de mémoires sous le titre d'Annales,
tel est le budget littéraire d'autres sociétés savantes que Lyon
 possède.
   Parmi les moyens les plus puissants de propagation des idées,
on doit distinguer les bibliothèques : elles fournissent à la Biblio-
graphie lyonnaise les histoires particulières dont elles ont été
l'objet. C'est ici le lieu de rappeler les services littéraires d'An-
toine-François Delandine, écrivain consciencieux et courageux
quelquefois, bibliogfaphe laborieux, mais peu exact, et littérateur
d'un mérite distingué. Son principal ouvrage est le Catalogue de
la Bibliothèque de la ville ; huit volumes ont paru, et ce travail
n'est pas terminé. Le plan de Delandine avait une étendue beau-
coup trop vaste, et s'écartait des conditions qui sont imposées à
ce genre d'écrits. Quelques erreurs graves ont été rélevées avec
amertume par M. Libri, qui a refait en entier l'inventaire des
manuscrits. Un autre tort peut être reproché au Catalogue de-
Delandine ; il n'est à peu près d'aucune utilité pour le public.
Après avoir fait ainsi la part de la critique, je dois me hâter de
dire qu'on trouve dans ce recueil beaucoup de recherches, de
renseignements curieux et d'anecdotes littéraires. Quoiqu'il soit
à peu près oublié aujourd'hui, il n'en est pas moins un des livres
principaux de notre littérature locale.
   Puisqu'il est question ici de bibliothèques, il en est une fort
importante dont je dois me hâter de parler : on assure qu'elle
n'existera plus dans très-peu de temps. C'est un fait très-digne
d'une mention dans notre Histoire littéraire que celui de la col-
lection magnifique de livres et de manuscrits sur toutes les par-
ties de l'Histoire de Lyon qu'avait formée M. Coste, dont la mort
récente doit être maintenant déplorée à plus d'un titre. A l'o-
raison funèbre de l'homme, il faut ajouter celle de la bibliothè-
que : elle doit être vendue aux enchères et en détail ; pour M.
Coste, c'est mourir deux fois (1).


  (i) Je donne ce bruit public sous toute réserve et sans le garantir. La vente
dont on parle n'est pas officiellement annoncée ; il n'y a pas encore commen-