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32                     HISTOIRE LITTÉRAIRE
 miner l'influence, et je n'y reviendrai guère ici qu'au point de
 vue de la Bibliographie. A partir de l'année 1700, tout le mou-
vement des idées, dans la seconde ville de l'Etat, part de cette
 société savante ou s'y rattache ; tous les faits littéraires se rap-
portent, soit aux travaux collectifs de l'Académie, soit surtout
aux travaux particuliers de ses membres. Une esquisse de son
histoire a été tracée par Pierre Dugas, qui la communiqua à ses
collègues. Dugas se proposait de raconter l'origine de cette
 savante Compagnie, sa fusion avec la Société des arts, et son or-
ganisation définitive. Il aurait ajouté, à ce récit, la liste des aca-
démiciens, une notice sur leurs écrits, et les éloges de ceux qui
 étaient morts. Rien n'est resté de ce projet, si ce n'est une men-
tion au procès-verbal de la séance du 18 décembre 1742. Per-
netti le reprit ; il lut à l'Académie plusieurs fragments de son
ouvrage de 1749 à 1756, et rédigea, en outre, un journal histo-
rique des travaux de l'Académie, depuis 1700 jusqu'à 1756, qu'il
dédia à de Fleurieu, secrétaire perpétuel : c'est un registre des
séances, selon l'ordre chronologique, et sans analyse ou appré-
ciation des lectures. On doit au même écrivain un nombre con-
sidérable de notices biographiques encore manuscrites et recueil-
lies sous le titre de Nécrologie des académiciens de Lyon. Après
Pernetti, vint Regnault de Parcieu, qui voulut aussi écrire une
histoire de l'Académie: on n'a de lui, sur ce sujet, qu'un mémoire,
quelques notices biographiques et de courts fragments. Louis
Bollioud-Mermet alla plus loin ; il termina son ouvrage, et en lut
les chapitres principaux à la Compagnie de 1772 à 1774. Son in-
troduction faisait connaître la marche et les progrès des lettres
depuis la fondation de Lyon jusqu'à l'année 1700. Le manuscrit,
en parfait état, fut remis à la Compagnie, dans la séance du 4
juin 1786:'il formait trois volumes in-folio, complété, en 1790,
par une galerie de portraits. Désireux de faire des corrections à
son travail, Bollioud-Mermet le redemanda, et, pendant la tour-
mente révolutionnaire, cet ouvrage disparut presque entièrement;
on n'en a conservé qu'une petite partie. Elle diminue beaucoup
les regrets que devait inspirer cette perte : l'ouvrage de Bol-
lioud-Mermet n'avait qu'une valeur littéraire très médiocre : ce