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                    LES SIRENES.
Et les jeux du Gymnase et les joyeux festins.
Us se sentaient poussés à de plus "hauts destins^
Et laissant de côté tous les plaisirs futiles,
Us aspiraient enfin à l'honneur d'être utiles.
Assis sur le navire, ils attachaient leurs yeux
Sur le bord, saluant de leurs derniers adieux
Le double mont Hymette aux plantes embaumées,
Aux odorantes fleurs des abeilles aimées,
La fille de Pallas, la superbe cité
Athènes et son temple auguste et redouté,
Et le haut Pentelique, ombragé de grands arbres,
Où dans des antres frais dorment de riches marbres,
Attendant que l'artiste, animant leur beauté,
Leur apporte la vie et l'immortalité.


 Cependant le vieillard, debout près de la poupe,
 Pour honorer les Dieux, prit une riche coupe,
 Et l'emplit jusqu'au bord de ce vin généreux
• Que recueille Samos sur ses coteaux pierreux :
 « Minerve bienveillante et pleine de sagesse,
 Vierge au cœur généreux, immortelle Déesse,
 Terrible dans la guerre, habile dans les arts,
 Fille de Jupiter, veille sur nos remparts,
 Sois toujours bienfaisante à ta ville chérie,
 Et des rudes combats garde notre patrie ;
 Et toi, Neptune, aussi, roi des gouffres amers,
 Aux longs cheveux mouillés par l'écume des mers,
 Donne-nous le bon vent et sois-nous favorable. »
 C'est ainsi que parla le vieillard vépérable.
 Les jeunes invoquaient des dieux plus indulgents ;
 Vénus, dont le regard cherche les jeunes gens,
 Cette belle Aphrodite à chevelure blonde,
 Capricieuse enfant de l'écume de l'onde,
 Déesse de la nuit et des douces amours,
 Dont le divin sourire éclaire nos beaux jours.