Revue du Lyonnais » série 2 - n°2 ( 1851 ) » pp.469

                     EMBOUCHURES DU RHÔNE.                        469
 certitude ou l'insuffisance de leurs résultats isolés , la pensée ex-
 primée dans les conclusions de M. Surell et dans le rapport de la
 Commission, et nos propres souvenirs des localités, nous amè-
 nent à présenter un troisième projet qui nous semble, à moins de
 frais et plus sûrement, arriver à la complète amélioration des
 embouchures.
    Ce projet emprunte à celui de l'endiguement et à celui du canal
 une partie de leurs dispositions. Il marie, pour ainsi dire, les
 deux idées , c'est, du moins, ce que nous allons chercher à
 établir :
    A l'extrémité occidentale de la rade de Fos , il existe une anse
 connue sous le nom d'Anse du Repos. C'est un lieu de refuge
 pour les navires par les mauvais temps. Le fleuve y pénètre par
 les graus de la Tartane et du Pégoulier, et les sables qu'il y cha-
rie en ont diminué graduellement le fond au point que, dans
quelques parties seulement, le mouillage atteint 2 mètres.
    Nous empruntons au mémoire la description de cette anse (1) :
    « Il existe, à l'est des embouchures, un parage très-remarqua-
ble par le calme qui y règne, même dans les plus mauvaises mers.
H s'étend le long de l'étang du Gloria et comprend l'espèce
d'anse formée par la plage de cet étang et par les theys de la
Tartane et du Pégoulier.
    < Il est abrité, contre les lames de l'ouest et du sud-ouest, par
    >
le promontoire des Bouches du Rhône. La longue ligne du Pégou-
lier lui sert de défense contre les vents du sud-est; enfin il
participe à l'avantage général de la rade de Fos, d'être fermé du
côté du nord et de l'est.
    « De l'ensemble de ces dispositions, il résulte que le parage
en question est à peu près couvert de tous côtés, et qu'il consti-
tue une véritable rade dont les alluvions du Rhône ont fait tous
les frais, en se disposant en forme de jetées naturelles.
   « Ce* mouillage porte un nom caractéristique. Les marins l'ap-
pellent l'Anse du Repos. Il est parfaitement connu des caboteurs
qui fréquentent la côte. Il sert de relâche aux navires que les

  (1) Mémoire page 89.