Revue du Lyonnais » série 2 - n°2 ( 1851 ) » pp.468

468                 EMBOUCHURES DU RHÔNE.
  creusés en terre ferme, et 1,000 avancés en mer, sous forme de
 jetées, pour atteindre une profondeur de 4 mètres.
    Ce canal avait 4 mètres de tirant d'eau, 32 mètres de largeur
 au plafond et 40 à la ligne de floraison.
    La dépense totale était évaluée à 3,600,000 fr. L'entretien an-
 nuel à 50,000.
    Ce canal, débouchant en mer dans un parage bien abrité, et
 offrant une grande solidité d'ancrage, remplissait assez bien les
 conditions du problème de l'amélioration des embouchures. Ce-
 pendant la longueur de son parcours, les lenteurs du passage de
 I'EcIuse'et la difficulté pour les navires d'en sortir par certains
vents, les frais de péage, etc., ont fait rejeter ce projet.
    Dans les conclusions données par M. Surell, on voit que,
dans sa pensée, les deux systèmes de l'endiguement et du canal
devraient être le complément l'un de l'autre. Le rapporteur de la,
Commission, chargée d'examiner les projets d'améliorations des
embouchures du Rhône, soumis à l'enquête par l'arrêté préfec-
toral du 6 septembre 1847, tout en donnant la préférence au
projet d'endiguement, s'exprime ainsi sur celui du canal. (Page
115):
  ' « Si, dans la nécessité de faire un choix, le système du canal
ne peut être accepté comme une solution unique, parcequ'il
laisse plus à désirer que l'endiguement, parcequ'il répond aux
besoins de la marine dans une plus faible mesure, parcequ'il
donne une somme de commodités moins grande, parceque,
demeuré seul, une partie de ses avantages serait même com-
pensée et effacée par les gênes et les frais qu'il imposerait forcé-
ment à la navigation ,"ce mode de solution n-'en a pas moins un
degré d'utilité propre et considérable, et il constitue certainement
un auxiliaire très-précieux et un complément on ne peut plus
désirable. »
    Aucune des deux solutions proposées n'échappe à de justes
objections, mais serait néanmoins préférable à ce qui existe.
    La réunion des deux projets et leur complète exécution donne-
rait lieu à une dépense d'environ 10.000,000.
    L'examen des deux systèmes que nous venons d'exposer, l'in-