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                  DU PALAIS-DES-ARTS DE LYON.                     399
 M. Monfalcon, aussi, laissa-t-il une tâche facile à ses succes-
 seurs ; les travaux qu'il ne put terminer furent repris et menés
 à fin par M. Victor de Laprade., mon honorable prédécesseur,
 qui sut allier le culte de la poésie et les hautes méditations du
 Professeur au patient et modeste travail du Bibliothécaire.
    Aujourd'hui notre établissement est non tout ce qu'il peut
 être, mais tout ce qu'il pouvait devenir avec les faibles alloca-
 tions dont il dispose. Nos richesses s'augmentent tous les jours ;
 les dons splendides du gouvernement viennent, chaque année,
 accroître le département des beaux-arts ; ceux des particuliers ne
font pas défaut. On doit à l'honorable M. Fulchiron plusieurs de
ces beaux ouvrages qu'un Bibliothécaire montre avec orgueil.
 Aussi, bientôt inscrit en lettres d'or sur les tables de marbre ré-
cemment votées par le Conseil municipal, le nom de ce généreux
citoyen ouvrira-t-il glorieusement la liste de nos bienfaiteurs.
    Je dois signaler, dans leur ensemble, les nombreux éléments
d'instruction que renferme notre Bibliothèque. Sa spécialité est
riche et variée ; elle répond à des besoins qui se manifestent et
grandissent chaque jour. A Lyon,—le fait est incontesté,—les
sciences et les arts sont incomparablement plus cultivés que les
lettres ; et il devait en être ainsi dans une ville essentiellement
industrielle. La Bibliothèque du Palais-des-Arts ne se plaint
donc pas du lot qui lui est échu ; elle n'a rien à envier à son
aînée. Tout; en effet, concourt à lui faire de belles destinées.
Retraite silencieuse au milieu des bruits de la ville, située au
centre même de l'industrie, dans un palais où sont rassemblées
toutes les richesses scientifiques et artistiques de la cité ; voisine
de l'Ecole des Beaux-Arts, dont elle est la succursale, et de l'am-
phithéâtre de la Faculté, où d'éloquents professeurs viennent,
tour-à-tour, enseigner les belles-lettres et les sciences, quelles
circonstances plus favorables pouvaient .assurer son avenir.
Aussi voit-on chaque jour un public nombreux et choisi prendre
place autour de ses tables ; une jeunesse studieuse et recueillie
vient demander aux livres et aux collections de l'établissement
le complément de la parole des maîtres.
  Ce sont, d'abord, les élèves de l'Ecole des Beaux-Arts que