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398 NOTICE SUR LA BIBLIOTHÈQUE peine quelques ouvrages sur les sciences, dans un établis- sement consacré aux sciences ; les collections de mémoires et de recueils scientifiques étaient pour la plupart incomplètes. Heureusement servi par les circonstances, autorisé par M. Terme dont la confiance et l'amitié lui étaient si justement ac- quises, M. Monfalcon put faire des achats considérables et com- bler ainsi les lacunes qu'il découvrait chaque jour. Il disposa ensuite, selon l'ordre des matières, tous les meilleurs traités sur les sciences et les arts. La Bibliothèque Adamoli eut son tour ; les livres de cette col- lection furent classés aussi selon leurs spécialités, ainsi que ceux provenant de la libéralité de M. Artaud, membre de l'Aca- démie et ancien Conservateur des Musées. Des changements importants dans la situation matérielle de la Bibliothèque eurent lieu grâce au zèle du Conservateur. Tout prit une face nouvelle : les étrangers et les hommes d'étude purent enfin être convenablement reçus au Palais-des-Arts. Un Catalogue général fut rédigé pour suppléer aux catalogues spéciaux devenus inutiles par suite du nouveau classement des livres. Ce catalogue, exécuté avec les soins les plus minutieux et les plus intelligents, n'est pas la moindre gloire d'un établis- sement dont la destination est de représenter tous les arts; imprimé avec ce luxe de bon goût, introduit par M. Louis Perrin dans la typographie lyonnaise, il est orné de peintures repro- duites d'après les manuscrits de l'Académie et enrichi de ma- juscules, écussons et fleurons en couleurs et retouchés au pin- ceau. La dorure en relief de quelques exemplaires atteste que l'art moderne a retrouvé les procédés employés à l'illustration des manuscrits du XVe siècle. Ce catalogue n'est pas seulement un beau livre, c'est aussi un monument élevé à la reconnais- sance : le Portrait de Pierre Adamoli s'y rencontre non loin de celui du regrettable M. Terme, qui voulut être encore le régé- nérateur de la Bibliothèque, après avoir partagé l'honneur de sa fondation avec M. Prunelle. Ce n'est pas dans quelques pages qu'il serait possible de rap- peler tout ce que cet établissement dut à l'habile direction de