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                 DU PALAIS-DES-ARTS BE LYON.                     395
demie royale, se trouva assez forte pour obtenir enfin justice. Un
local lui ayant été accordé dans le Palais-des-Arts, la Compa-
gnie demanda formellement la restitution des livres, manuscrits
et autres objets à elle appartenant, et, le 9 septembre 1825, c'est-
à-dire 25 ans après sa première réclamation, en suite d'une dé-
cision du Conseil municipal, elle rentra en possession de sa bi-
bliothèque qu'elle établit dans les salles où elle est encore au-
jourd'hui.
   Ainsi installée, la Bibliothèque s'ouvrit une fois par semaine ;
c'était se conformer au vœu d'Adamoli comme on l'avait fait en
1777, mais c'était aussi tenir peu de compte des nécessités de
l'époque. Assurément l'ouverture d'une seconde Bibliothèque
marquait un progrès dans une ville où, pendant 30 ans, un seul
établissement de ce genre avait été livré au public. Mais de quelle
utilité peut être une bibliothèque qui s'ouvre quatre fois par mois?
Aussi comprit-on bientôt qu'une part plus large devait être faite
aux hommes d'étude et un arrêté du maire, en date du mois
d'août 1828, décida que la Bibliothèque serait publique deux fois
par semaine.
   En donnant un palais pour asile à la Bibliothèque Adamoli,
l'autorité municipale acquittait la dette de l'Académie envers son
bienfaiteur. Ce dernier acte de munificence couronnait noblement
les soins qu'elle avait pris du dépôt confié à sa sollicitude ; mais
elle voulut faire encore davantage: elle voulut, fécondant la
pensée du testateur, en faire sortir une création de premier
ordre.
   L'honneur de cette initiative était réservé à M. Prunelle, que
les événements de 1830 venaient d'appeler à la tête de l'adminis-
tration municipale. Avec le coup d'Å“il d'organisateur habile qui le
distinguait si éminemment, le nouveau maire comprit que tous
les éléments de cette création si utile étaient sous sa main, et qu'il
lui suffisait de les rassembler pour doter la ville d'un établissement
dont l'importance répondrait aux besoins de la population
studieuse.
   M. Prunelle s'adressa aux sociétés savantes qui tenaient leurs
séances au Palais-des-Arts. Il proposa aux présidents de l'Acadé-