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396               NOTICE SUR LA BIBLIOTHÈQUE

 mie, de la Société d'Agriculture et de la Société de Médecine de
 réunir leurs collectiotis à celle de l'École de dessin consacrée aux
 arts et composée surtout d'ouvrages à gravures. Chaque Société
 s'engageant, d'après ce projet, à continuer l'acquisition des
 ouvrages, objet particulier de ses études, la collection générale
 devait s'accroître rapidement et reproduire pour notre ville l'éta-
 blissement précieux de la Bibliothèque des quatre classes de
l'Institut. Chaque Société conserverait la propriété de ses livres;
 le catalogue seul serait commun. La ville s'engageait en outre à
 pourvoir aux frais d'installation des bibliothèques, à ceux qu'en-
 traînerait la formation du catalogue et à toutes les dépenses de
 rétablissement.
    L'Académie accepta cette proposition à laquelle s'empressèrent
 aussi d'adhérer les Sociétés d'Agriculture et de Médecine. La So-
 ciété Linnéenne et celle de Pharmacie, offrant leurs livres et des
abonnements annuels, demandèrent et obtinrent d'entrer dans la
nouvelle association.
    Tout concourrait donc à favoriser ce projet dont la réalisation
 était attendue avec impatience. L'attente ne fut pas longue : un
arrêté du maire, en date du 12 février 1831, annonça l'ouverture
de l'établissement qui prit le nom de Bibliothèque du Palais-des-
Arts. Le même jour, M. le docteur Pichard était nommé conser-
vateur de la nouvelle Bibliothèque. M. Pichard succédait à M. Tré-
lis qui avait dirigé la Bibliothèque de l'Académie depuis son instal-
lation au Palais-des-Arts, aidé dans son travail par MM. Durrtas et
Cochard.
    Qu'il me soit permis de saluer ici le nom du magistrat qui nous
a laissé ce monument de son passage. Embellir et assainir la ville,
et travailler ainsi au bien-être matériel de tous, sans doute, c'est
là bien mériter de ses concitoyens. Mais cette gloire est-elle pré-
férable à celle du fondateur d'un établissement où les trésors de
la science sont incessamment ouverts à qui veut y puiser, où le
plus humble des enfants de la cité, s'asseyant aux côtés du sa-
vant, peut venir se guérir de l'ignorance, la plus dangereuse des
maladies et la source de toutes les autres, selon l'expression du
sage Rollin ! ni si cet établissement, comme la Bibliothèque du