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           OU BIBLIOGRAPHIE DE LA VILLE DE LYON.              369
  deux conciles généraux tenus à Lyon. Viennent ensuite la chro-
 nologie des archevêques, un précis de leur episcopat, extrait en
 grande partie de la Gallia Christiana, et la liste chronologique
 des échevins depuis Charles VIII jusqu'en 1767. Cet abrégé est
 à une grande distance de son modèle, l'ouvrage du président
 Hénault ; c'est une compilation superficielle, sans originalité,
 une chronique sèche et assez souvent inexacte, un livre fait
 avec des livres pour la plupart assez peu dignes de foi.
    M. Jal a conçu dans un meilleur esprit le court Résumé du
 Lyonnais qu'il a publié en 1826, époque à laquelle une heu-
 reuse spéculation de librairie avait mis les résumés à la mode.
 M. Jal écrit infiniment mieux que Poullin de Lumina, il sait
 mieux disposer les faits, mais il ne connaît pas davantage les
  sources originales et n'est pas moins superficiel; quelques-unes
 de ses opinions ont été réfutées par M. l'abbé Jacques. Un bon
 abrégé de l'histoire de Lyon est encore à faire.
    Clerjon ne se contenta pas d'une tâche si modeste, il entre-
 prit la publication d'une Histoire générale de Lyon qui parut
 en 1829, cent trente trois ans après celle de l'ouvrage de Menes-
 trier. L'époque était bien choisie, et le sujet en quelque sorte
 de circonstance. Ardent, plein d'imagination et doué d'une cer-
 taine facilité de style, Clerjon commença son œuvre immense
sans avoir de plan bien arrêté : il travaillait au jour le jour,
écrivait un volume, puis un autre volume, et s'inquiétait peu
du soin d'élaborer ses matériaux, de les coordonner, et de les
soumettre à l'action toujours présente d'un même ordre et d'une
même pensée. Ce jeune écrivain avait peu lu, peu travaillé; il
ne connaissait nullement les sources authentiques, et n'avait
pas librement à sa disposition les innombrables livres et les ma-
nuscrits qu'un historien de Lyon doit interroger à chaque ins-
tant. Trente années de travaux préparatoires avaient suffi à •
peine au P. Menestrier, Clerjon n'a pas donné bien certainement
trente heures à des études préalables. Je ne rétracterai "n'oint
les éloges que je lui ai donnés ailleurs ; on le lit volontiers, et
c'est un mérite peu commun ; mais il ne faut lui demander ni
originalité, ni profondeur, ni science de son sujet. « Des hom-
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