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           OU BIBLIOGRAPHIE DE LA VILLE DE LYON.                367
 tueux, sa manie des digressions vraiment intolérable : mais, mal-
 gré ces défauts, l'Histoire de Lyon par le P. Menestrier n'en est
'pas moins le livre le plus important et le meilleur qui ait été
 écrit sur nos annales. Il est l'ouvrage capital de toute bibliothè-
 que dont la province lyonnaise est l'objet. Je n'ai point fait en-
core l'éloge de l'impartialité du P. Menestrier : quoique jésuite,
il ne montre pas d'intolérance, et, dans son long récit de la lutte
des bourgeois lyonnais contre leurs archevêques, il ne prend pas
plus vivement qu'il ne convient les intérêts de l'Eglise. Comment
 se fût-il tiré de l'épreuve plus délicate du récit des guerres de
religion à Lyon ? C'est ce que je ne saurais dire.
    Son savant ouvrage devait fermer la carrière pour longtemps;
 ce ne fut, en effet, pas une histoire que Brossette eut l'intention
 d'écrire, lorsqu'il reproduisit, en 1711, avec peu de changements,
 l'Eloge de la ville de Lyon, qu'avait composé Menestrier. Bros-
 sette fut invité à remanier ce travail par les magistrats consu-
laires : Cachet de Montezan, l'engagea à renfermer dans un
 abrégé chronologique les faits principaux de l'histoire ancienne
 et moderne de la ville, « afin qu'en mettant ce volume aux
 « mains des magistrats municipaux qui entraient tous les
 « ans dans les fonctions consulaires, ils puissent connaî-
 « tre la puissance et la grandeur de la' ville dont les droits
 « et les privilèges leur sont confiés. » Montezan voulut termi-
 ner ses fonctions par la publication de cet ouvrage, et remettre
 en cette façon à tout le monde les actes de son administration.
 Brossette se mit à l'œuvre et le termina sous l'administration du
 prévôt des marchands Ravat. Son livre est divisé en trois sec-
 tions : première partie, Lyon sous les Romains ; seconde partie,
 Lyon sous les rois de France, gouvernement temporel des arche-
 vêques ; troisième partie, histoire de l'administration consulaire.
 Brossette y joint un catalogue des échevins depuis 1294 jusqu'à
 1711 : c'était un abrégé de l'histoire de Lyon à l'usage de l'ad-
 ministration municipale ; il est terminé par les noms et quali-
 tés des prévôts des marchands et échevins, avec leurs armoiries
 gravées, et coloriées dans quelques exemplaires. Chaque année,
 apporta au livre de Brossette son contingent d'armoiries. Le