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362 HISTOIRE LITTÉRAIRE près avoir déploré son emportement, il rejeta ses torts sur sa jeunesse : nous devons lui tenir compte de ses aveux. Soixante-deux ans plus tard, en 1666, un jésuite, le P. Jean de Saint-Aubin, refit à sa manière l'histoire de Lyon ; il la dédia au comte de Chevrières, prévôt des marchands, et aux quatre échevins. Saint-Aubin ne manque pas de dénigrer beaucoup les travaux de ses prédécesseurs, Champier, Paradin, Rubys et Se- vert. « Le premier, dit-il, a mêlé beaucoup de fables au peu « de vérités qu'il a écrites ; le second, qui n'a guère été moins « crédule dans ce qui regarde les premiers siècles, n'a frayé « le chemin à de llubys que pour lui donner lieu d'écrire d'une « manière aussi embarrassée que la sienne. Severt était celui « qui avait de meilleurs mémoires pour la communication des « archives de Saint-Jean, s'il en avait donné les titres entiers. » Saint Aubin exprime ensuite le regret de ne pas avoir eu con- naissance du manuscrit du P. Bullioud, intitulé : Lugdunum sacro-prophanum,, et il fait l'éloge de l'ouvrage écrit sur la pri- matie par de Marca, ainsi que des dissertations paradoxales du P. Labbé. L'Histoire de Lyon, par le P. Saint-Aubin, est divisée en six parties. Dans la première, après avoir sommairement parlé des antiquités de Lugdunum, Saint-Aubin raconte la fidélité de cette ville envers la République romaine et les empereurs idolâtres. Voici les titres des parties suivantes : « la fidélité des Lyonnais < envers les empereurs chrétiens, les rois de Bourgogne et les • « rois de France de k première race ; la fidélité et l'affection « des Lyonnais envers nos rois de la seconde et delà troisième « lignée ; l'affection que les souverains ont eue pour la ville de « Lyon. Dans la cinquième partie sont représentés les malheurs, < les troubles, les guerres, les ravages et les divers autres évé- • » nements qui sont arrivés en la ville de Lyon, principalement « sa prise par les hérétiques, avec les ruses, les impiétés et les « cruautés qu'ils ont exercées en cette province et en d'autres « à l'occasion de cette prise, et la suite de leurs attentats. » Saint-Aubin appelle la sixième partie: « la perspective de la « ville de Lyon, représentée en quelques veues différentes, où