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           OU BIBLIOGRAPHIE DE LA VILLE DE LYON.               361

 trième, l'état et le gouvernement politique de la ville, les pré-
rogatives du prévôt des marchands et des échevins, et les pri-
vilèges, franchises et libertés qu'avaient obtenus les bourgeois
et les habitants.
    Peu érudit; peu savant, Claude de Rubys ne paraît pas s'être
servi des sources originales ; il n'a fait usage ni des anciennes
chartes, ni des inscriptions. C'est un historien fort superficiel,
prolixe dans le récit des petits faits sans importance, bref dans
les grandes occasions, et très-heureux lorsqu'il croit avoir pris
Paradin en faute, ce qu'il oublie assez souvent de démontrer.
Malgré l'àpreté et le ton rogue de son langage, de Rubys n'en
était pas moins très-courtisan, lorsqu'il croyait y avoir intérêt.
Il a terminé son livre par un magnifique éloge de Vincent Bon-
visi, « à qui, dit-il, la royne voulut faire cet honneur d'estre
« sa commère, et monseigneur le légat, son compère. Ce faict,
« le roy et la royne, qui déjà paraissait enceinte, partirent de
« Lyon, avec toute leur cour, pour s'en aller à Paris, sur l'entrée
« de l'année suivante 1601, et ce sera l'endroit où se mettra fin
«• à mon histoire. » En effet, de Rubys ne va pas plus loin.
   Il y a une partie très-digne d'étude dans le livre de Claude
de Rubys, c'est la dernière. L'auteur était bien sur son terrain :
il fait connaître le premier établissement du corps consulaire,
les attributions et les prérogatives du prévôt des marchands, des
échevins et du procureur-greffier. Il traite des octrois, des as-
semblées de ville, et des privilèges concédés par les rois de
France aux Lyonnais. Déjà, en 1573, de Rubys avait publié un
recueil utile « des privilèges, franchises et immunitez octroyés
« par les roys très-chrétiens aux consuls, eschevins, manants
« et habitants de la ville de Lyon, depuis Charles VIII. « Ce
recueil fait suite ordinairement aux mémoires de Paradin.
   Il y a beaucoup de mauvais goût dans le style de Claude de
Rubys : cet écrivain fait un étalage continuel et fort déplacé de
son érudition ; malgré ses prétentions au titre de véridique, il
se trompe assez souvent. De Rubys avait applaudi à la Saint-
Barthélemi, il se montra depuis ardent et obstiné ligueur. Mais
on doit observer qu'il reconnut ses erreurs plus tard, et qu'a-