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          OU BIBLIOGRAPHIE DE LA VILLE DE LYON.                359
ont été communiqués par le lieutenant-général, Nicolas de Lan-
ges, érudit distingué. Ses niémoires sont divisés en trois livres :
le premier a quarante-deux chapitres, et s'arrête à saint Eucher ;
le second, en cent six chapitres, va jusqu'à la bataille d'An-
thon ; et le troisième, en quarante-deux chapitres, finit au rè-
gne de Charles IX. A la suite de la dernière partie, vient un
recueil d'inscriptions latines trouvées sous le sol de Lyon : Pa-
radin commence par les tables de Claude ; il n'établit aucune
classification entre les pierres tumulaires, mais il décrit leur
forme et n'oublie pas de désigner le lieu dans lequel elles ont
été trouvées, et d'indiquer la date de la découverte. Paradin fait
observer « que s'il n'a pas développé les choses antiques et
« obscures, comme une cité telle que Lyon le méritait, c'est
« qu'il y a sous le sol des montagnes de Saint-Just, de Four-
« vière et de Saint-Sébastien, une infinité d'antiquités qui n'ont
« pas vu encore la lumière, et des mémoires du temps encore
> inconnus. » Paradin se plaint amèrement des ravages com-
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mis par des gens qui « n'épargnaient ni bons ni mauvais au-
« teurs, mais brûlaient tout sans discrétion aucune. « Les ins-
criptions qu'il a rapportées existaient dans le jardin des PP.
Trinitaires, logés depuis trente ans dans la maison des de Lan-
ges, ancienne propriété de Claude Bellièvre.
   L'histoire de Lyon a été écrite par le doyen de Beaujeu avec
soin et conscience : on la lit encore avec plaisir, quoique Pa-
radin ne soit ni érudit ni archéologue, ou peut-être à cause de
cela. Elle contient sans doute nombre d'erreurs, mais quel livre
de ce genre en est exempt? 11 est juste encore de faire observer
que Paradin est venu le premier, et qu'il a frayé la route à
ses successeurs : on a loué, avec raison, la naïveté et la bon-
homie de son style.
   Claude de Rubys n'en pensait pas, à beaucoup près, autant
de bien : son Histoire parut en 1604, trente et un ans après
celle du doyen de Beaujeu. 11 était parfaitement en position de
l'écrire : mêlé intimement aux affaires de son temps, de Rubys
avait été deux fois prévôt des marchands, et procureur-général
de la commune pendant trente années. Chassé de Lyon par les