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           ALBIN DE VAUXONNE.

   Il y a quelques semaines, une commune de l'arrondissement de Villefran-
che était plongée dans le deuil. A voir la tristesse empreinte sur les visages,
on eût dit que tous les habitants formaient une seule famille et que cette fa-
mille venait d'être frappée dans ses affections les plus chères.
   C'est qu'en effet, le 22 février 1891, la commune de Vaux faisait une perle
cruelle en la personne de son maire, M. Albin de Vauxonne. A cette fatale
nouvelle, portée, comme d'échos en échos, jusqu'aux points les plus reculés
du pays, partout les travaux avaient été suspendus. On redoutait depuis long-
temps ce malheur, mais on se refusait à le croire aussi prochain. M. d« Vau-
xonne venait de succomber à une maladie du cœur dont il avait négligé les
premières atteintes. Quoiqu'on n'eût fait aucune convocation, la foule qui
assista à ses funérailles fut immense. Tous les habitants de la commune s'étaient
fait un devoir d'accompagner à sa dernière demeure leur premier magistrat,
ou plutôt leur bienfaiteur et leur père.
   De pareils sentiments de reconnaissance honorent à la fois les populations
qui les manifestent, et l'homme qui a su les inspirer. Le peuple sait connaître
ceux qui l'aiment réellement, et les témoignages éclatants de justice et de.
gratitude qu'il leur prodigue l'élèvent lui-même. Quand la perle d'un citoyen