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          OU BIBLIOGRAPHIE DE LA VlLLË DE LYON.             29Ô

l'Enfant prodigue, Y Histoire de l'Enfant ingrat, la Vie de
Marie Magdelaine, et la Moralité de l'Enfant de perdition qui
pendit son père et tua sa mère. Les bibliophiles recherchent
avec un grand empressement, parmi les publications relatives à
l'ancien art dramatique, l'édition du Lyon marchant, donnée
en 1542 par Pierre de Tours ; la Marguerite des Marguerites,
de Jean de Tournes ; les tragédies de Timothée, de Philoxène,
de Gaspard de Coligny, de Sophonisbe, de Didon, du Mar-
chand converti, celles de Pierre Matthieu, et les comédies facé-
tieuses de Pierre de PArivey. Plusieurs éditions des Théâtres
de Jodelle et de Robert Garnier ont paru à Lyon ; il sera ques-
tion ailleurs du moderne théâtre lyonnais.
   Beaucoup d'éditions lyonnaises de vieux poètes ont une grande
valeur ; on estime surtout celles qui sont imprimées en petit
format : ce sont des bijoux typographiques. Voici les plus esti-
més de ces recueils de vers : le Roman de la Rose, par Guil-
laume Leroy ; le Congie prins du siècle séculier , le Giroufflier
des dames, les Rondeaux nouveaux d'amour, le Recueil des
repues franches, les Œuvres de maistre Coquillard, le Débat
de l'homme et de l'argent, les Poésies de Charles Fontaine, le
Panégyrique des demoiselles, les Opuscules d'amour d'Heroet
de Laborderie, le Combat de mal advisé avec sa Dame, le Chant
des Seraines, l'Histoire du beau Narcissus, les Poésies facé-
tieuses de Jacques Tahureau , les OEuvres poétiques de Pierre
de Cornu, le Cavalier parfait du sieur de Trellon, la Muse fo-
lâtre, les Serées de Guillaume Bouchet, etc., etc. Parmi ces li-
vres rares et recherchés, on compte de nombreuses et très-
précieuses éditions des Poésies de Jean et de Clément Marot,
imprimées par François Juste, Dolet, Roville et Jean de Tournes.
Un exemplaire broché de l'édition originale de Pernette du
Guillet, imprimée en 1545 par Jean de Tournes , et qui valait,
au jour de sa publication, environ soixante-quinze centimes , a
passé dans l'admirable cabinet d'un bibliophile qui l'a obtenu
au prix de onze cents francs, et n'a pas cru l'avoir payé trop
cher. Un autre bibliophile s'est trouvé heureux d'acquérir pour
}a somme énorme de sept cents francs, la Louise Labé du même