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                     DANS LES JARDINS FARNÈSE.                             239
   J'errais donc au milieu des excavations qui s'étendent jusqu'à
ces trois colonnes corinthiennes, surmontées d'un reste d'en-
tablement, et placées près de l'angle du Palatin. Ici les archéo-
logues, moins heureux, ont donné d'abord à cette ruine le nom
de temple'de Jupiter Stator ; maintenant ils l'appellent la Gré-
costasis, — édifice reconstruit par Antonin, et qui, depuis l'é-
poque de Pyrrus, avait servi à la réception des ambassadeurs
étrangers. — L'érudition moderne a hien prouvé que le temple
de Jupiter Stator était établi un peu plus loin, du côté du Véla-
bre, mais elle ne pourrait pas affirmer, d'une manière certaine,
que les trois colonnes fussent un reste de la Grécostasis. Cette
opinion n'est appuyée que sur des 'probabilités.
   Les études archéologiques sérieuses conduisent un peu au
scepticisme, lequel est le plus grand obstacle aux plaisirs de
l'imagination. J'aurais beaucoup moins de peine et plus de jouis-
sance à croire tout simplement et sans travail au temple de
Jupiter Stator. Je suivrais avec plus d'intérêt toutes les phases
du combat entre les Romains et les Sabins, par la raison,que,
sur l'emplacement de ce monument, je préciserais le point où
Romulus, faisant un vœu à Jupiter, arrêta ses ennemis victo-
rieux, près d'entrer dans la ville.
   A quelques pas plus loin, végétait le figuier ruminai, sous le-
quel la louve allaita Rémus et Romulus. Près du figuier, on
trouvait le lupercal, caverne consacrée par Evandre au dieu
Pan, et dans laquelle la louve se retira lentement, quand le
berger Faustulus recueillit les.deux jumeaux. Le groupe en

tous ses enfants. Le nouvel empereur était un homme cruel et grossier. Cepen-
dant, les lettres de saint Grégoire-le-Grand le disposèrent assez favorablement
à l'égard de l'Église de Rome. C'était encore l'usage que les nouveaux souve-
rains envoyassent leur portrait et celui de leur femme dans les principales
villes de l'empire. Les images de Phocas et de Léontie arrivèrent à Rome, le
2 5 avril 603, le Sénat, le clergé et le peuple les reçurent avec respect, et le
pape les déposa à San Cesareo, église très-antique et très-curieuse, près des
thermes de Caracalla. Ce fut Phocas, qui céda au pape Boniface IV le Pan-
théon pour le convertir en une église dédiée à la Vierge {Sancta Maria ad
Martyres).