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DE LYON. 223 mais ni elle , ni M. Guillemot, ni moi , ne savions encore jusqu'où l'on pouvait pousser la susceptibilité d'auteur. Rapport de M. Roget de Belloguet ù l'Académie des Sciences, Arts et Belles- Lettres de Dijon, sur les ouvrages présentes par M. Jolibois , cure" de Tré- voux, MESSIEURS, M. Jolibois, curé de Trévoux, qui jouit à Lyon et dans les provinces voi- sines d'une grande réputation de science géographique, vous a présenté, en sollicitant l'honneur d'appartenir à votre Académie, plusieurs brochures qui attestent certainement l'érudition de leur auteur. Ce sont des dissertations sur l'Atlantide, sur les traditions des Géants, sur le Mediolanum des Ségusiens, enfin sur l'histoire ancienne du pays de Dombes, avec deux appendices rela- tifs, l'un aux poypes ou nombreux tumuli de cette contrée, et l'autre à la san- glante bataille qui prononça, en 197, entre les deux compétiteurs de l'empire romain, Albin et Septime Sévère. C'est cette dernière brochure qui a fondé la réputation de M. Jolibois, en démontrant aux savants mêmes de Lyon, que cette bataille célèbre qui décida particulièrement du sort de notre patrie, n'avait pu se livrer aux environs de Trévoux, comme on l'avait cru jusqu'alors ; mais qu'elle avait eu lieu sous les propres murs de leur cité,.et sur la rive droite de la Saône. C'était revenir tout simplement aux textes de Xiphilin, l'abréviateur de Dion, et d'Hérodien qui ajoute même qu'Albin s'étant retiré à Lyon, pendant la bataille, cette ville fut pillée et brûlée par les vainqueurs. M. Jolibois appuie encore son opinion sur ce fait que Trévoux, ne datant guère que du XI e siècle, ne peut être le Tiburtium que nomme Spartien (1) ; mais le savant curé a négligé de prouver cette assertion qui, elle seule, était péremptoire. II pouvait, et aurait dû le faire, en citant l'histoire de la trans- portation du corps de saint Taurin de Gigny à Lyon, en n 58. Il y est ques- tion, chap. 2, de Triverium, Trévoux, comme d'un bourg nouveau, burgum quemdam novum, et ce bourg, comme l'ont remarqué M. Valentin Smith, dans sa notice sur Chalamont, et M. Gaspard, dans l'histoire de Gigny (2), ne peut être confondu avec Saint-Trivier-en-Dombes, qui ramènerait en arrière le corps de saint Taurin, dont les stations sont indiquées jour par jour, de- puis Cluny jusqu'à Lyon (3), et qui remonte d'ailleurs, suivant toute proba- (1) Sept. Scv., 11. (a) J'ajouterai M. de La Teyssonnière dans ses Recherches sut le département de l'Ait), (3) Circumvectio , e t c . , Bolland. 11 août.