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2M NOTICE HISTORIQUE
dans des lettres assez nombreuses que M.Collombet a écrit dans
cette Revue, d'après la persuasion de bien des personnes, que
Léon X était l'œuvre préférée par l'auteur. Toujours au sujet
du même ouvrage, nous lisons dans la même correspondance :
« Vous rappelez-vous la lettre où vous me reprochiez doucement
d'avoir trop ménagé Henri VIII ? Eh ! bien, [vous avez lu les
Débats, qui me reprochent, eux, d'avoir calomnié ce prince fait
à l'image de Dieu ! De grâce, que faut-il faire pour plaire à tout
le* monde ? enseignez-moi ce secret. » Audin savait bien qu'il
était impossible de plaire à tout lé monde, aussi laissa-t-il dire
certains critiques étrangers et nationaux qui, armés des préven-
tions de leur secte ,| des préjugés de Jl'éducation, déclamèrent
à grands renforts de sophismes~[contre ses ouvrages, invitant
leuïs lecteurs à se mettre en garde contre les faussetés préten-
dues qu'ils renfermaient. Mais aucunj n'invoqua un fait faux,
même douteux, en témoignage de ces vagues incriminations.
Si la critique philosophique ne l'épargnajpas, les applaudisse-
ments des hommes instruits, des hommes consciencieux, des
personnages les plus distingués dans le catholicisme et dans les
lettres lui arrivèrent en grand nombre et de tous ies côtés. Des
archevêques et des évoques de France, d'Italie, d'Allemagne lui
adressèrent des éloges et des remercîments mérités. Les cardi-
naux les plus illustres, pendant ses divers séjours à Rome, les
Pacca, les Mezzofante, les Mai, les Lambruschini aimaient Ã
s'entretenir avec lui et à l'encourager. Grégoire XVI, juste ap-
préciateur de son mérite, le créait chevalier de Saint-Grégoire-
le-Grand. L'Académie Tibérine le "recevait au nombre de ses
membres : et il écrivait de Rome à M. Collombet, à la date du
18 mars 1842. « J'ai été reçu membre correspondant de l'Aca-
démie Tibérine ; vous ne devineriez^ jamais avec qui ? Avec
Louis-Philippe. — A la fin de la séance, nos deux noms ont
été proclamés ensemble. » Probablement la gloire littéraire
d'Audin pouvait compter pour deux. A la même époque, il re-
cevait de Charles-Albert, roi de Piémont, une médaille en or
de grand module sur laquelle sont gravés d'un côté le portrait
du royal donateur, et dé l'autre ces mots : Hommage du roi au