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124 DE LA VÉRITÉ pas à faire, lorsque tout-à -coup, en avril 1850, M. Pierquin de Gembloux attaque violemment MM. Breghot du Lut, Péricaud aîné et de Terrebasse, qui tous trois étaient nommés dans l'ar- ticle que ce dernier avait écrit ; les traite avec dérision de sa- vants en us ; se sert à leur égard de qualifications que nous croyons ne pas devoir reproduire, et emploie dix-neuf pages à tâcher de rebâtir l'échafaudage renversé, dix-huit ans aupara- vant, par M. de Terrebasse. Forcé de se défendre, l'auteur de la Vie de Bayart vient de répondre avec une piquante ironie aux expressions plus qu'inconvenantes de son adversaire, dont il réfute tous les argu- ments, l'un après l'autre (1). Il lui prouve que, dans les Nuits d'Young, il n'y a rien qui désigne Montpellier plutôt qu'aucune autre ville, et que c'est seulement Le Tourneur qui, en tradui- sant le passage dans lequel Young dit, en parlant de sa fille : Mes bras paternels la portèrent plus près du soleil, a mis en note (à Montpellier). Nous ajoutons que Montpellier, jouissant alors d'une grande réputation, tant à cause de la douceur de son climat, que par la célébrité de ses médecins, le nom de cette ville se présenta natu- rellement à l'idée de Le Tourneur, à la lecture du poète qui, d'ail- leurs, ne dit pas un mot qui puisse le désigner. La tradition sur laquelle s'appuie M. Pierquin de Gembloux ne date pas, comme il le dit, de l'époque de la mort de Narcissa, mais seulement de plus de quarante ans après, comme on le voit par une lettre de W. Taylor à sa sœur, Mrs. Mouncher, en l'an- née 1789, dans laquelle il dit qu'il n'y a que deux ans que l'on sait que Narcissa a été enterrée là , c'est-à -dire dans la grotte du jardin botanique. La note de Le Tourneur a donc été habilement exploitée, vers 1787 environ, par la cupidité du concierge du jardin botanique de Montpellier (2) ; et, c'est sur l'assertion d'un homme capable ( i) Le Tombeau de Narcissa, suivi d'une réponse à l'article inséré dans la Ga- zette médicale de Montpellier, du 15 avril 1850. Lyon, impr. de Louis Per- rin, i85o. Chez Auguste Brun, libraire, rue du Plat, i 3 . (•2) Le sieur Bannal. |