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74 DE QUELQUES OUVRAGES peut-être demanderaient-ils plus de réserve dans l'admiration, moins d'entraînement dans les sympathies. Mais comment exi- ger d'un écrivain, et surtout d'une femme, de rester calme et méthodique, de modérer l'exaltation de son cœur et l'effusion de son âme, quand, au retour d'une réception des plus flatteuses, cet écrivain, tout plein de son sujet, et peut-être de ses illusions, représente le Comte de Chambord, beau comme le Jupiter de Phidias, exerçant une sorte de fascination enchanteresse sur tous ceux qui l'entourent, sur tous ceux qui l'approchent ! Vous admettrez bien ce fait, —tant de témoins l'ont attesté ! — mais assurément vous serez plus difficile à persuader quand il s'agira de savoir si les qualités de l'esprit et du cœur sont en harmonie avec la beauté de ce visage olympien. Tha is the ques- tion. — Je laisse à l'éloquent narrateur le soin de vous con- vaincre sur ce point délicat, et si vous doutez encore après avoir lu cet écrit, où respirent l'enthousiasme le plus pur et le plus vif, l'admiration la mieux sentie, la conviction la plus entraî- nante ; si vous ne sentez pas se dissiper en vous les nuages de la prévention, je vous dirai avec l'auteur des Pensées : « Le son ne trouve pas d'écho au milieu des profondes neiges de la mon- tagne, et la chaleureuse parole d'une âme ardente retentit au fond des cœurs glacés sans que rien ne lui réponde. » La petite plaquette intitulée Entrée de Charles VIII à Vienne et le livre de Urbe et antiquitatibus matisconensibus ont été imprimés par les soins d'un bibliophile éminent de notre ville. VEntrée de Charles VIII à Vienne, est la reproduction -d'un récit naïf du vieux temps, inédit jusqu'à ce jour, et qu'un homme de goût et d'érudition a eu l'heureuse idée de tirer de l'oubli. La Chronique mâconnaise de Fustailler se recommande aux bi- bliophiles sérieux, désireux de reconstruire les choses d'autrefois avec des matériaux qui leur sont propres, c'est-à -dire l'histoire des communes, des provinces, des municipalités et des congré- gations religieuses. La dissertation de Fustalier sur le nom, l'o- rigine et les antiquités de Mâcon, est traduite et publiée pour la première fois par M. J. Baux, archéologue plein de savoir*et de modestie, auteur de l'intéressante Monographie de l'église de