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                     NOTICE SUR VICTOR ORSEL.                     5ll
    Ce serait ici le lieu de parler de la chapelle de la Vierge, dans
 l'église de Notre-Dame-de-Lorette, à Paris ; mais, n'ayant ja-
 mais pu en obtenir l'accès, nous ne pouvons en détailler ici les
beautés. Cependant, nous avons entendu parler d'une idée char-
 mante et pleine de poésie délicieuse, c'est la peinture des litanies
 de la sainte Vierge ; chaque vers est exprimé par un petit mé-
 daillon. Cet ouvrage, d'un immense travail, quoique dans un
petit local, est traité, dit-on, avec toute la simplicité et la grâce
possibles, et l'esprit religieux qui y règne est puissamment se-
condé par un coloris mystérieux qui produit un très-bel effet.
 C'est, du reste, le travail de dix-huit années. Espérons que, se
 conformant exactement aux dessins et aux instructions d'Orsel,
 ses élèves, guidés par son fidèle ami Perin, achèveront digne-
ment l'œuvre de leur maître, et qu'un jour le burin de M. Vibert
le reproduira aussi avec son talent accoutumé.
    Pour compléter ce que nous avions à dire sur les œuvres d'Or-
sel, il nous reste à parler de son tableau votif du choléra, des-
tiné à notre chapelle de Fourvières, et commandé en 1832.
    Cet ouvrage, qu'Orsel refusa de nous montrer, quoique nous
ayons été chargé par les principaux souscripteurs de leur dire où
en était ce travail, est d'une très-grande dimension. Nous en
copions ici textuellement la composition telle qu'elle a été pu-
bliée dans les journaux de Lyon, en avril 1843 :
    « La Vierge protège et couvre de son manteau la ville de Lyon
représentée par une femme à genoux, accompagnée d'un lion,
son emblème. L'enfant Jésus lui donne sa bénédiction ; saint
Pothin, saint Irénée, sainte Blandine, saint Jean-Baptiste inter-
cèdent pour elle. Un ange, armé d'un glaive, arrête le choléra, la
mort et la guerre civile prêts à fondre sur la ville ; l'enfant Jésus,
la Vierge et la figure de la ville occupent le milieu du tableau ;
la partie à droite du spectateur est remplie par les saints ; les
fléaux sont à gauche]: dans le fond, on voit la montagne de Four-
vières (1). »
  Dans les peintures allégoriques religieuses, les idées, même

  (i) Courrier de Lyon, jeudi 20 avril (843.