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  DE L'ENSEIGNEMENT DU PAYSAGE,

                           PAR M. TISSOT.




   Notre publication est une tribune ouverte aux hommes qui
s'occupent de science, de littérature ou d'art ; les opinions di-
verses que chacun peut émettre dans ces voies différentes,
prennent à nos yeux de l'intérêt, lorsqu'elles concourent à la
solution de questions utiles. C'est à ce point de vue que nous
avons accueilli la communication d'un travail de M. Tudot,
que l'on imprime en ce moment et qui a pour titre : Cours
de Paysage et oVArchitecture pittoresque. Dans l'introduction
qui précède les planches, M. Tudot essaie de démontrer qu'il
est nuisible, au début, dans l'étude du dessin, de commen-
cer par des exercices de paysage. Cette question, qui se rat-
tache à l'enseignement général de l'art d'imiter, nous détermine
à citer toute la dissertation ; la voici :

   Avant de développer le plan de notre cours, il importe de préciser à
quelle classe d'élèves nous nous adressons et quelle est la méthode d'ensei-
gnement qui nous parait préférable. Les commençants qui veulent étudier
avec nous doivent déjà posséder une certaine pratique du crayon ; nous
essaierons, à ce sujet, de démontrer que. pour se livrer au dessin du paysage,
il serait nécessaire que l'élève eût d'abord appris à dessiner la tête : selon
nous, l'imitation du paysage est nuisible aux progrès d'un élève lorsqu'on
l'y exerce au début, dans l'étude du dessin. En effet , pour réussir à imiter
un corps quelconque, ne faut-il pas, avant tout, avoir de la justesse dans le
coup-d'œil ? Acquérir celte qualité, doit donc être le premier sujet d'exercice
 donné aux commençants. Plus les formes du modèle à imiter seront simples
et sévères, plus l'élève trouvera de facilité à faire une copie exacte. Si les
 formes qu'en lui donne à reproduire n'exigent pas une copie rigoureuse, il