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                      SUR I/ABBÉ BONNEVIE.                      311
  et de Saint-George, nobles et glorieux débris de l'ancien Cha-
 pitre ; M. Besson, précédemment vicaire général d'Annecy , et
  qui est mort évèque de Metz ; M. de Tournefort, plus tard évê-
 que de Limoges ; M. Dandelard, ecclésiastique aussi modeste que
 savant ; l'abbé Bonnevie fut le sixième de la promotion ; après
 lui venaient MM. Terrasson, Bodet et Dumon : le premier,
 chanoine et baron de l'ancien Chapitre de Sainl-Just ; le second,
 curé de Saint-Etienne, et le troisième,.ancien gardien des Cor-
 deliers.
    L'abbé Bonnevie fut donc canoniquement institué chanoine de
 la Primatiale de Lyon, le 6 janvier 1803, avec ses autres col-
 lègues , dans une cérémonie pompeuse, à laquelle présida le
 nouvel archevêque. Quelques jours après, Lyon devait entendre,
 pour la première fois, dans la chaire de la cathédrale, cette voix
 éloquente que les fidèles lyonnais entourèrent ensuite si souvent
 de leurs applaudissements et de leur admiration. Ayant été
 chargé de faire l'éloge funèbre du général Leclerc de Puiseux,
 beau-frère du premier consul, qui avait succombé à la fièvre
 jaune pendant l'expédition de Saint-Domingue, qu'il comman-
 dait, M. Bonnevie se présenta dans la chaire couverte de deuil,
 avec cet air noble qui lui était naturel, ce maintien majestueux
qui lui allait si bien, cette tête à la romaine, poudrée à frimats,
 comme il la porta jusqu'à la fin de sa vie. Cet extérieur plein
 de distinction et de dignité lui attira aussitôt l'attention de son
auditoire, composé de toutes les illustrations de la cité ; et la
manière aussi religieuse qu'adroite dont il parla du héros qu'il
avait à louer, révéla l'orateur chrétien.
    Mgr Fesch, archevêque de Lyon , fut bientôt revêtu de la
pourpre romaine, et nommé par son neveu, le premier consul,
ambassadeur à Rome ; l'abbé Bonnevie fut attaché à cette mis-
sion, et eut le bonheur de faire connaissance avec l'illustre
Chateaubriand, alors secrétaire de l'ambassade ; et, quoique ce
prince de la littérature française ne parle pas en termes fort no-
bles de notre prédicateur lyonnais, dans ces Mémoires d'outre-
tombe, il n'est pas moins vrai qu'il s'établit une étroite intimité
entre celui que l'Europe entière environna de son estime et de