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 244              À PROPOS D'UN ARTICLE COMMUNIQUÉ
 merce ; les bénéfices qu'il fil en quelques années ayant satisfait son ambition,
 il se relira des affaires à l'âge de 37 ans.
   Libre de son temps, ir. RECHERCHA LA SOCIÉTÉ ET DEVINT AUSSI UN DE9 PUIS
 FIDÈLES ABONNÉS DES THÉÂTRES ; ce goût fit naître en lui celui des livres, et lui
 inspira la pensée de se créer une bibliothèque, qu'il commença d'une manière
 lente et sans enthousiasme, jusqu'à la chute de l'Empire.
    En 1806, il fut nommé membre du bureau de bienfaisance du cinquième
 arrondissement, et pendant 27 ans il occupa avec zèle cette charge gratuite.
    En 1814, porté sur les cadres de la garde nationale, il fut d'abord nommé
sergent-major, et ensuite l'un des capitaines de sa légion, grade dans lequel
il se distingua par son activité et son exactitude.
    On voit, par ce que nous venons de dire, que M. Lambert a rempli avec
zèle et distinction ses devoirs de citoyen, et qu'il mérite peu cette phrase dé-
daigneuse de la Revue du Lyonnais :
    « Son legs sauvera son nom de l'oubli. »
    Au commencement de la Restauration, déjà M. Lambert occupait ses loi-
sirs à collecter des médailles, des livres et objets antiques, et d'art de tout
genre ; plus tard, ce goût devint une passion à laquelle il sacrifia la plus
grande partie de son temps et de ses revenus.
   Il n'avait point la prétention d'être un archéologue consommé, et dans les
premières années de la création de son cabinet, il s'entourait de conseils
pour ne point errer sur la VALEUR VÉNALE ET ARTISTIQUE DES ANTIQUITÉS ; il eut le
 bon esprit de marcher ainsi pendant longtemps ; mais lorsqu'il se sentit de force a
 voler de ses propres ailes, sa marche n'en fut pas moins sûre ; sa longue pratique,
 était appuyée par un goût naturel et un excellent eoup-d'œil, qui souvent
 manquent aux plus savants pour distinguer les objets authentiques de ceux qui
sont l'Å“uvre des faussaires.
    Du reste, sa collection, qui sera bientôt exposée aux regard des frondeurs,
 prouvera que ses connaissances en antiquités ne méritaient point cette obser-
 vation blessante de la même feuille :
    « Jacques-Antoine Lambert ne possédait que l'amour des antiquités et n'en
 avait pas la connaissance. »
   Ailleurs elle s'exprime ainsi :
    « Il laisse sa bibliothèque et une remarquable collection d'antiquités qui,
à elle seule , lui a valu l'honneur d'appartenir à l'Académie des sciences et
arts de Lyon. »
   Cette observation, sous forme de reproche, doit s'adresser à l'Académie
qui, sons doute, n'a point entendu nommer un cabinet d'antiquités pour l'un de
ses membres, et a su ce qu'elle faisait en nommant son propriétaire.