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                          SUR FEU J.-A. LAMBERT.                               245
    De pareils articles, conçus dans cet esprit, seraient faits pour dégoûter les
 hommes les mieux disposés à faire de semblables dons à leur ville.
    M. Lambert n'avait point l'orgueil de se sentir capable de faire un traité
 ex professo d'archéologie, mais il possédait un tact exquis, et lorsqu'il s'agis-
 sait de faire choix, au milieu de nombreuses antiquités, des pièces qui, sous
 le rapport scientifique et artistique, méritaient d'être accueillies, il savait les
 distinguer.
     11 avait des connaissances générales sur les usages, sur la mythologie et sur
  la chronologie. La numismatique ne l'avait point rendu étranger aux connais-
  sances de l'histoire.
     Les recherches et les simples renseignements qu'a dû nécessiter l'arrivée de
 chaque objet dans sa collection l'ont forcément entraîné à acquérir un certain
 degré d'instruction, qui se trouve en contradiction avec l'espèce d'idiotisme où
 semble le réduire l'article nécrologique de la Revue du Lyonnais. L'auteur de
 ce paragraphe, qui, sans doute,ne connaissait point M. Lambert, s'en est
 trop rapporté à des versions mensongères; et, dans tous les cas, lors même
 qu'elles eussent eu la moindre vraisemblance, sa générosité en faveur de la
" ville et les convenances exigeaient qu'il s'abstint de toute observation bles-
 sante pour le défunt, sa famille et ses amis.
    Par son testament, il récompense les services rendus, honore l'amitié et
 laisse à sa ville natale un souvenir dont ses habitants doivent se montrer re-
 connaissants.
                                                          {Communique).


   Après la lecture de cet étrange écrit, nous avons eu besoin
 de nous relire, pour chercher notre méfait.
   Notre Revue a été partiale, dit l'anonyme ! Mais en quoi donc ?
L'impartialité ne consiste-t-elle donc plus à dire ce que fut un
homme, même un homme qui lègue à la cité une collection
précieuse ? Pouvions-nous faire de M. Lambert un savant anti-
quaire? Nous n'en voulons d'autre preuve que le panégyrique
dont on vient de l'honorer. Vous nous faites un crime d'avoir
dit que M. Lambert avait l'amour des antiquités, et qu'il n'en
avait pas la connaissance, et vous nous apportez vous-mêmes
les preuves à l'appui. Ce n'est pas nous qui avons dit que M.
Lambert fit de faibles éludes, qu'il n'avait point ta prétention
d'être un archéologue consommé, et que, dans les premières
années de la création de son cabinet, il s'entourait de conseils