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DES BORDS DE LA SAONE. 213 siècle de l'ère chrétienne, détermine ainsi la position des Ségu- siaves : « Immédiatement au-dessous... et près des Arvernes sont que l'ordre donné, parle Sénat de Rome, à Lépide et à Plancus qui com- mandaient alors dans les Gaules , de se rendre en Italie avec leurs troupes , est des premiers jours du mois d'avril de l'an 710.— L'on voit ensuite qu'im- médiatement après la bataille de Modènes, qui eut lieu le 20 avril , le Sénat donna à Lépide et à Plancus , vers la fin du même mois d'avril ou au com- mencement de mai, un nouvel ordre de ne pas poursuivre leur route sur l'I- talie, et d'aller établir, comme le dit Dion Cassius, la ville de Lyon., à ceux qui, chassés de Vienne en Narbonnaise par les AHobroges, s'étaient fixés entre le Rhône et la Saône, au confluent de ces deux fleuves. Lépide et Antoine se réunirent le 29 mai à Forum Voconlii, à 24 milles de Fréjus. La dernière lettre de Plancus à Cicéron est du 28 juillet. Plancus était eu ce moment avec Maximus Brutus , qu'il ne tarda pas à abandonner, et qui fut égorgé par des émissaires d'Antoine. Le 27 novembre, Octave, Antoine et Lépide, réunis entre Péronne et Bologne , constituèrent le triumvirat. Plancus était d'accord avec eux, mais il resta dans les Gaules, et ne parut à Rome que le 29 décembre , où il reçut les honneurs du triomphe, ainsi que Lépide avec lequel il entra dans la charge de Consul le i e r janvier de l'année 7 t 1 de Rome. Ainsi, ce fut dans l'intervalle du mois d'août ou de septembre, après avoir trahi Brutus, que Plancus se rendit vers ceux qui avaient été chassés de Tienne, au confluent du Rhône et de la Saône, pour y fonder la Colonie de Lyon. — La 92 e lettre de Sénèque à Lucilius sert parfaitement à déterminer l'époque de cette fondation. La Colonie de Lyon a toujours joui de tous les droits attachés au titre de citoyen romain. Jamais Lyon n'a été Municipe , comme le disent Ménestrier et presque tous ceux qui ont écrit l'histoire de celte ville. La Colonie de Lyon était militaire, Coloniam Romanam et partent exercilus ( ïiciTc, kisi, 1. 1, c. 65). Elle fut érigée pour des citoyens romains habi- tants de Vienne, qui avaient été chassés dé leur pays par les AHobroges. Ceux pour qui la Colonie de Lyon fut établie jouissaient, à Vienne, du droit de Colonie, omalissima Colonia , Valentissimaque "Viennensium. Ils jouissaient du Jus Italicum. En conséquence, tous les mêmes droits et privilèges fu- rent continués à ces habitants et appliqués, en leur faveur, sur un autre terri- toire, dans le territoire de la Colonie de Lyon. Aussi, voyons-nous par le dis- cours de Claude, dont nous avons parlé, que déjà , avant lui, Lyon avait fourni