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214 LES INSUBRES les Ségusiaves (1) qui cultivent les monts Cévennes, et dont les principales villes sont Roanne et Feurs (Enarr. liv. n,ch. vin). » IL La situation qu'assigne Strabon aux Ségusiaves entre le Rhône et le Doubs a donné lieu à de nombreux commentaires. Le Père Monnet prétend que Strabon a voulu parler du Doux, petite rivière qui existe près de Tournon, et non du Doubs qui est au pays des Séquanes. Suivant M. Gosselin, auteur des no- tes de la traduction de Strabon entreprise par les ordres de Napoléon, au lieu du Doubs, il faut lire : la Loire. M. Kramer et M. Auguste Rernard pensent également que le mot Loire doit être substitué au mot Doubs. D'après Collet, dans une Dissertation sur les noms des peu- ples qui ont habité le pays de Bresse, Bugey, Valromey et Gex, « il n'y a point d'inconvénient de dire que le pays des Ségusiens était, comme la Rresse l'est aujourd'hui, limitée au Midi par le Rhône, au Septentrion par le Doubs, ainsi que Strabon l'a dit, au Couchant par la Saône, et à l'Orient par la rivière d'Ain. » Dans ses Origines sur le Lyonnais, M. Auguste Rernard dé- des sénateurs à Rome. Ex Luguduno habere nos nostri ordinis vins non pœnitel. Ce précieux discours de Claude est gravé surune tablé d'airain, que la ville de Lyon possède, et que l'on voit sous les arcades du Palais Saint-Pierre. M. Mon- falcon s'occupe de le faire reproduire en fac-similé, accompagné d'un com- mentaire. L'on ne saurait élever un plus beau monument à la ville de Lyon, ni concevoir une œuvre plus digne de l'auteur de l'Histoire de cette ville. One dissertation d'un grand intérêt sur la Colonie de Lyon serait celle qui comprendrait : i° l'époque de la fondation de la Colonie ; la nature de la Colonie; 3° l'explication des divers noms donnés à la Colonie; 4° 'a situation et l'étendue territoriale de la Colonie (La Colonie se bornait-elle au territoire de la ville de Lyon, ou comprenait-elle un territoire en dépendant ; et, dans ce cas, quel était ce territoire?) 5° les droits attachés à la Colonie, et spé- cialement la nature et les droits résultant du Jus italicurn. (Ces droits exis- taient-ils en faveur de tous les habitants domicilies à Lyon, ou en faveur seu- lement des Viennois et des militaires qui avaient été amenés par Plancus et de leur descendants ?) 6° l'époque à laquelle ont pris fin la Colonie de Lyon et tous les droits qui y étaient attachés. (i) Il y a dans le texte grec le mot Erou»<*r*[.