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                    DES BORDS DE LA SAONE.                     209
 sessions dans le département de l'Ain. Aussi, dans la carte
qu'Ortcllius a dressée, d'après Strabon, l'on voit qu'il donne
pour limites aux Séquanes le Doubs du côté du Mont-Jura, et
d'un autre côté la Saône au-dessus de YAlexia des Mandubii,
 qui, de même que les Ambarri, furent supprimés par Auguste.
   Au reste, voici comment s'explique Strabon, dont les termes
paraissent laisser peu de prise à un doute sérieux : « Les 5e-
quani, dit-il, sont bornés à l'Orient par le Rhin, et, à l'Occi-
dent, par la Saône... Entre le Doubs et la Saône, on trouve les
JEdui qui possèdent la ville de Cabyllinum (Châlon), située sur
ce dernier fleuve, et la forteresse de Bibracte (Àutun) (liv. iv,
 ch. m). »
   I. « Après les Helvetii, on trouve le long du Rhin les Sequani...
Au dessus des Helvetii et des Sequani, à l'Occident, on trouve les
JEdui (ibid).
   « On peut aussi, en laissant à gauche Lyon et le pays qui
est au-dessus, traverser, dans les Alpes Pennines mêmes, le
Rhône ou le lac Léman, et se rendre dans les plaines des Hel-
vetii, d'où, après avoir passé le mont Jura, on descend dans le
pays des Sequani... (liv. iv, ch. vi).
   Suivant Dunod, dans son Histoire des Séquanois, les Séquanes
auraient occupé toute la rive gauche de la Saône jusqu'à Lyon et
tout le département de l'Ain, même à l'époque gallo-romaine.
   Ce serait aller au-delà du but que nous nous proposons, que
de nous livrer sur ce point à une discussion que ne comporte
pas notre sujet. Nous nous contenterons simplement de faire
observer que Dunod, cet homme docte, plus dominé par l'amour
de son pays, que par l'amour de la science, a confondu toutes
les époques, en accumulant ensemble les autorités souvent mal
interprétées de César, deStrabon, d'AmmienMarcellinetdeSextus
Ruffus.
   A aucune époque, le Séquanes ne se sont étendus jusqu'à Lyon,
et bien moins encore après la division d'Auguste, d'après laquelle
ce peuple fut placé non pas dans la Province lyonnaise, mais bien
dans la Belgique, et refoulé loin du Rhône, comme le montre
Strabon.
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