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208                       LES INSUBRES
     Il n'y a pas de moyen plus énergique pour fonder une domi-
nation naissante, surtout dans un pays conquis, que d'établir de
nouvelles circonscriptions territoriales avec la création de fonc-
tions nouvelles ; mais ceci exige une grande puissance d'or-
ganisation.
     Les Ambarres se trouvèrent du nombre des peuples qui fu-
rent supprimés par Auguste. A partir de cette époque, il ne fut
plus question d'eux. Ils ne figurèrent pas parmi les soixante
nations qui s'assemblèrent à Lyon, en l'an 740 de Rome, et
rendirent un décret pour consacrer à Auguste le temple d'Ainay;
en sorte que l'on ne voyait pas inscrit le nom des Ambar-
 res sur l'autel de ce temple, où se trouvaient gravés les noms
 des soixante peuples des Gaules, représentés, comme le dit
 Strabon, par autant de statues.
     V. Quoique les Helvètes fussent compris entre les Gaulois ou
 Celtes, du temps de César, Auguste ne les fit point entrer
 dans la Province qu'il forma sous le nom de Lyonnaise,
  il les joignit avec les Séquanes à la Belgique. Toutefois, il
 paraît que les Helvètes continuèrent de posséder le pays de Gex
 et leurs limites sur le Rhône qui les séparaient de la Province
 romaine. De même aussi les Allobroges conservèrent les posses-
 sions et les quelques villages qu'ils avaient trans Rhodanum,
  dans le Valromey. Quant aux Séquanes , ils cessèrent d'occuper
 le territoire qu'ils possédaient, et que possédaient avant eux les
 Insubres Eduens, dans le département de l'Ain.
      Il entra dans la politique d'Auguste d'amoindrir les Séquanes
  et de rétrécir leur territoire, à raison surtout de leur voisinage
  et de leurs rapports avec les Germains. Quoique faisant partie,
  sous César, de la Gaule Celtique , ils furent rangés dans la Gaule
 Belgique .comme nous le voyons dans Pline et dans Ptolémée ;
  et ils ne furent compris ni parmi les peuples FÅ“derati, ni dans
  le nombre des peuples Liberi.
      César nous apprend que les Séquanes s'étendaient, de son
  temps, du Rhône au Rhin, et ensuite vers la Saône qui les sé-
   parait des Eduens. Par la division d'Auguste , ils n'eurent plus
   le Rhône pour confins, et par conséquent n'eurent plus de pos-