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                      DE LA VILLE DE LYON.                        171
  église lyonnaise, dans la basilique primatiale de Saint-Jean-
  Baptiste. N'étaient les accents, encore insolites pour ces voûtes,
  de l'orgue récemment importé dans la vénérable enceinte, on
  se serait cru aux plus beaux jours de l'église de Lyon, avant
  que ses propres pontifes, novateurs hardis, tels que MM. de
 Rochebonne et de Montazet, eussent violé cette liturgie orien-
 tale réputée inviolable, au mépris des droits les plus sacrés, et
  au milieu des protestations des comtes de Lyon. Cette impo-
  sante session qui s'est ouverte dans la basilique primatiale,
 mais s'est continuée dans l'église de Saint-Bruno-les-Chartreux,
 a été close le samedi 13, par une solennité magnifique. A sept
 heures et demie, la procession a commencé ; on y remarquait
 dix archevêques ou évêques, MM. les évoques d'Àutun, premier
 suffragant de Lyon, de Langres et de Dijon, suffragants du même
 siège, et qui, en cette dernière qualité, portaient seuls la crosse ;
 les évêques de Torrento , du Puy, de Valence, de Nevers, les
 archevêques de Sardes, d'Auch, et enfin le cardinal-archevêque
 de Lyon. Les évêques de Saint-Claude et de Grenoble, qui com-
 plètent la liste des suffragants de Lyon n'ayant pu, vu leur
 grand âge, se rendre en personne au concile provincial, y étaient
 représentés chacun par leur procureur.
    Je regrette vivement que ce qui a transpiré des graves préoc-
cupations du concile de la province lyonnaise, ne nous ait pas
 apporté des vœux plus explicites pour l'adoption définitive de la
liturgie romaine dans les diocèses suffragants et le retour com-
plet à celle de Lyon, dans le diocèse métropolitain. — Dévelop-
pons notre pensée.
    La liturgie de la sainte Eglise de Lyon, d'origine orientale,
frappée d'un sceau irrécusable de primitive authenticité aposto-
lique, la liturgie lyonnaise se trouve, par rapport à celle de Rome,
dans une situation d'aînée qui mérite, le plus profond respect.
Son passé , sa tradition constante , depuis les Pothin et les
Irénée jusqu'au pontife assis en ce moment au faîte de l'Eglise
de Lyon, ne peuvent fléchir. — Les rits lyonnais sont dans des
conditions exceptionnelles de permanence et d'ancienneté.
    Ainsi donc il faut, ce me semble, ou faire revivre la liturgie