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                    SAINT-MAURICE-DE-VIENNE.                      19

  seille à Langres, faut-il s'en étonner quand on se rappelle com-
  bien profondément elle était et est encore pétrie par l'élément
 latin ?
     Saint-Maurice de Vienne, c'est le dernier chant de cette su-
 blime épopée française de l'architecture catholique, le dernier et
 éloquent soupir de cette âme, le dernier parfum de cette fleur,
 le dernier mot de cet art, la dernière épreuve de cette monu-
 mentalité qu'il représente avec un éclat tout exceptionnel, le
 dernier écho de ce concert chrétien dont l'orchestre était à Amiens,
 le dernier et solide anneau de cette chaîne qui commence à An-
 vers et finit à Vienne, et dont les NN. DD. d'Amiens, de Rheims
 et de Chartres forment les trois diamants. Ce temple correspond,
 par rapport à ma classification établie dans la statistique géné-
 rale des basiliques lyonnaises et dans le Manuel d'archéologie
 sacrée burgundo-Iyonnaise, à la phase romane transitionnelle
 des Byzantins d'occident, dont les pères ne reçurent, auxVIe,Vlle
 et VIIIe siècles', que de Constantinople leurs inspirations et
 leurs modèles.
    Tous les historiens de la ville ou de l'église de Vienne, de-
 puis Charvet, Valbonnois, Nicolas Chorier, Lelièvre, Mauper-
 tuy, jusqu'à M. Mermet aîné et M. F.-Z. Collombet, ont parlé de
 la basilique de Saint-Maurice ; mais aucun ne l'a décrite. M. Mer-
 met a donné sur elle, en mai 1825, sous le format in-4°, une
 notice aride, incolore, décharnée, qui se réduit à une nomencla-
ture. Feu Cochard et Artaud, MM. César Boissat, le chevalier Ber-
nard en ont parlé. Elle est rapidement signalée dans le Guide des
étrangers à Vienne, par M. Rey (1819), et dans le Nouveau
Guide à Vienne, de M. A. Apte (1847). L'excellent et docle
Schneyder répandit certainement quelque lumière sur son étude.
MM. Delorme et Victor Teste, qui en comprennent à merveille
tous les sens moraux et matériels, ont eu occasion de laisser
transpirer leurs consciencieuses recherches. La monographie de
l'édifice n'existe à l'état fixe que dans le magnifique ouvrage sur
Vienne, de MM. Rey et Vietty, mais inscrite dans un cadre im-
mense, et enveloppée de formes techniques qui nuisent à sa po-
pularité-