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M LA SOURCE ÉTERNELLE. Ivre de ces senteurs, des bruits de ce concert, Plein d'encens et de flammes, Tu comprends que ton âme* en s'ouvrant au désert, A respiré des âmes. Car tu vins t'y plonger pâle, épuisé, traînant Ton corps, ton cœur malades ; Et la vie en toi coule et gronde maintenant Comme l'eau des cascades. La neige s'est fondue, aux rayons du vrai jour, Sur ta lèvre engourdie ; L'urne de ta pensée au toucher de l'amour Déborde en mélodie. L'arbre a repris sa feuille et ses vertes couleurs Et ses divins murmures ; Au moindre vent, ses fruits pleuvront avec des fleurs, Les pommes d'or sont mûres. Tresse, au bord du verger, tresse encor, pour demain, Des corbeilles plus grandes, Et va parer l'autel où ta stérile main N'apportait plus d'offrandes.