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LETTRES SUR LA SARDA1GNE. 277 elle , et de ses beaux jours de gloire artistique, dont les échos lointains faisaient encore battre son cœur. Le lende- main , au moment du départ, elle m'apporta des cédrats et des oranges, dont elle remplit mes poches. Son visage était triste, et des larmes germaient péniblement au coin de ses paupières. Je l'embrassai, et m'élançai sur mon cheval, pour échapper par le mouvement à la contagion de la sensibilité , qui commençait à me gagner. Aujourd'hui encore, souvent je rêve à la pauvre Antonia , et son souvenir conserve pour moi un charme indescriptible : « C'est du Ségrnis loul pur ; c'est (le la Bergerie. « M. H. M.