Revue du Lyonnais » série 1 - n°26 ( 1847 ) » pp.425

                                DU


 GÉNIE LITTÉRAIRE
                DE LA FRANGE;
                           DISCOURS
                              PRONONCE


    A L'OUVERTURE DU COURS DE LITTÉRATURE FRANÇAISE,
             A LA FACULTÉ DES LETTRES DE LYON,
                       EN DÉCEMBRE 1847.




   L'institution de la Faculté des Lettres est naturalisée dans
notre ville par un succès qui honore à la fois les hommes
chargés de l'enseignement , et le pays dont il atteste les
goûts sérieux, l'intelligence élevée. Dès longtemps, Lyon a
prouvé que l'activité industrielle est loin d'exclure l'activité
de la pensée. Quand l'homme a rempli l'austère devoir du
travail, il n'en est que plus avide des nobles jouissances
de l'esprit. Partout les arts et les lettres ont trouvé des
appuis dans l'industrie et dans le commerce; ce n'est point le
travail qui leur est hostile, c'est l'oisiveté, c'est la corruption.
A l'époque qui vit éclater la grandeur commerciale de Lyon
se place le plus beau moment de son histoire littéraire ; lors-
qu'au XVIe siècle, outre ses étoffes somptueuses, notre infa-
tigable cité répandait dans toute l'Europe les produits de
ses imprimeries , et qu'au milieu de toute une pléiade
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