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LES MARIS MARSEILLAIS. 407
Donc la vertu historique des femmes marseillaises est à la
vertu des femmes chez les peuples de l'Egypte, de la Judée,
de la Grèce et de Rome Comme 1,005 est à 3.
Il y a des règles de proportion qui vaudraient à elles seules
tous les prix Monthyon.
LES MARIS MARSEILLAIS.
Ce chapitre était la conséquence nécessaire du chapitre qui
précède.
Les maris marseillais, — nous sommes affligés de le dire, —
se sont trop souvent montrés à l'égard de leurs femmes ce que
les rois sont d'ordinaire vis-Ã -vis de leurs sujets: d'illustres
ingrats !
Et si les dames marseillaises ont conservé toujours intacte
et pure la couronne nuptiale, en vérité, Messieurs leurs maris
n'en sont pas cause ; au contraire, ils semblent avoir tout fait
pour qu'il en soit autrement.
D'abord, et malgré l'opulence que leur donnaient le commerce
et l'industrie, les anciens Marseillais, dans leur simplicité par-
cimonieuse, avaient rendu une loi d'après laquelle la parure
d'une femme ne devait pas valoir pins de cinq pièces d'or;
ce qui à 10 francs la pièce faisait juste 50 francs pour les
mieux nippées.
Ils avaient interdit aux femmes l'usage du vin le plus modéré.
Ils s'étaient attribués le droit de vie et de mort sur leurs
femmes, pour certains cas, si elles avaient bu du vin, par
exemple.
Cependant la civilisation ayant fait des progrès, les Marseillais
ne tuaient plus leurs femmes, ils ne faisaient plus que les battre.
C'était là une grande amélioration!
Le progrès continue.