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336                    BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
 aussi utile aux fidèles qu'aux jeunes séminaristes, en faveur de qui M. Peruel
 l'a surtout publié.
    M. l'abbé Martigny, prêtre du diocèse de Belley, a donné une bonne tra-
duction des Leçons d'éloquence de M. Audisio, professeur de la Soperga, à
Turin. Aujourd'hui il fait paraître une curieuse et savante dissertation sur le
culte de sainte Agnès, une des plus anciennes et des plus remarquables
parmi ces innombrables jeunes femmes, qui donnèrent leur vie pour Jésus-
Christ, lorsque sa doctrine rédemptrice se fondait dans des flots de sang
versé par les empereurs romains. Un ouvrage du genre de celui-ci ne s'a-
nalyse guère ; il nous semble que M. l'abbé Martigny a épuisé le sujet, et il
était en mesure de le faire par sou aptitude personnelle, comme par les
ressources immenses que lui fournissait la bibliothèque de M. l'abbé Greppo,
dont le savoir et les travaux doivent être spécialement connus des lecteurs de
celte Revue. Tout ce qui se rattache à la vie de l'intéressante martyre,
aux deux, basiliques et aux catacombes qui portent son nom, à la place qu'elle
occupe dans le canon de la messe, aux monuments de diverses natures qui
lui ont été consacrés, tout cela est rappelé ici avec ordre et méthode, avec
une érudition de bon aloi et le style pur et simple que veulent des travaux
pareils.
    C'est aussi de l'histoire que le livre de M. l'abbé Pouget sur les sanctuaires
principaux où est honorée la Vierge Marie. Une publication de ce genre a
son utilité et sou mérite propre, au point de vue même purement profane.
Le sujet est étudié avec soin et réclamait de grandes recherches, auxquelles
M. Pouget s'était préparé par un volume du même genre, que nous annon-
çâmes autrefois dans la Revue.
    Quant à l'entreprise du P. Pral, à qui nous devons, entre autres livres,
une Vie de saint Irénee, évêque de Lyon, c'est une chose digne de tout éloge.
"L'Histoire de l'Église gallicane en était restée à son XVIIIe volume, et au mi-
lieu du XVIe siècle; c'est donc rendre un incomparable service aux lettres
et à la religion, que de reprendre cet important ouvrage. On aura, du reste,
l'exposé des vicissitudes de cette Histoire dans les pages suivantes que nous
empruntons à l'auteur :

   « Autrefois, dit-il, les institutions religieuses, libres dans leur développe-
ment et dans leur action, servaient également les intérêts de l'Église, le bou-
heur de la société et les progrès de l'esprit humain. Au sein de plusieurs
d'enlre elles, des hommes laborieux creusaient patiemment les profondeurs
de la science, et élevaient à la religion et à la patrie des monuments immortels.
Là se formèrent et se poursuivirent ces gigantesques entreprises, qui étonnent