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EXPOSITION DES PRODUITS DE L'INDE ET DE LA CHINE, RAPPORTÉS PAR M. I. HEDDE. Lorsque le gouvernement eut établi des relations directes avec l'empire chinois, en même temps qu'il envoyait une ambassade et une escadre, il demandait aux Chambres de Commerce des délégués, qui furent chargés, au nom de nos principales industries, d'étudier les produits et les consomma- tions, d'explorer au point de vue pratique les marchés de l'Inde et de la Chine. M. Hedde, délégué pour l'industrie de la soie et soierie, s'est acquitté de sa tâche avec un soin qui prouve toute l'importance qu'il attachait lui-môme aux moindres détails de la fabrication des tissus. Une collection aussi complète que possible de graines et de feuilles de mûriers, de graines de vers à soie, de cocons, de chrysalides, une grande quantité d'espèces de soies diverses, une belle suite de minéraux et de substances tinctoriales, tous les us- tensiles employés à l'élève du ver, et la plupart des métiers soit en modèles réduits, soit en dessins exacts, permettrait presque à l'ouvrier chinois transporté au Palais Saint-Pierre, de tisser une pièce avec sa soie, ses ustensiles et son métier. Excepté quelques missionnaires, M. Hedde es(, sans doute, le seul Européen qui ait pénétré jusqu'à Sonlcheou, ville interdite aux étrangers, et l'une des plus importantes du cé- leste Empire; à la première exposition qui eut lieu à Paris, rue Neuve-Saint-Laurenl, on voyait le costume, y compris la queue postiche, à l'aide duquel M. Hedde trompa la vigi- lance des mandarins, et parvint à séjourner à Soutcheou, d'où il rapporte le métier qui a attiré plus particulièrement