Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                           DE LA PRIÈRE.                   547

   Quand on échoppe aux profondeurs de l'être, il faut au
moins se retrancher dans le bon sens. Que de sagesse en ces
simples mots qu'il nous dicte : Il y a tout à gagner en croyant
tout, et tout à perdre en ne croyant rien !



   Achevons de suivre les indications merveilleuses du Chris-
tianisme.
   La grâce existe, Dieu nous l'envoie pour mettre noire vo-
lonté ù flot ; mais Dieu ne peut agir pour nous. Or notre
coopération existe dans l'acte opposé à celui qui nous a fait
tomber de l'état de grâce, c'est-à-dire dans l'humilité. L'âme
par un mouvement s'est détachée de l'absolu ; il faut que par
un mouvement, l'âme tende à s'y rattacher.
   Nous avons remarqué que le premier effet de la grâce et
de la coopération humaine était la foi. C'est pourquoi nous
avons beaucoup parlé de la foi. C'est. la question pratique
de l'absolu! Dieu a tout fait pour nous attirer vers l'in-
fini : il faut que le relatif témoigne au moins de son désir
par ce trait vivant de génie de le saisir dès ce monde !
L'Évangile a révélé le mot profond : Heureux ceux qui n'ont
point vu,   et qui ont C R U . . .
   Car, les uns croient à la vie immortelle parce qu'ils la
cherchent ; les aulres ont de la peine à y croire parce
qu'ils ne peuvent se décider à la chercher. La foi elle doute
viennent tout simplement de ce qu'il y a des hommes dont le
cœur cherche l'infini, et d'autres qui restent en eux-mêmes.
Croire en Dieu, c'est le désirer. Ou aimer ou n'aimer pas,
tout est là.
   Les hommes croient ou doutent selon que leur cœur les
place plus ou moins à portée de Dieu. C'est la nature de
l'amour qui décide de l'étendue de la foi. Le raisonnement
n'y est absolument pour rien ; il vient toujours après poui