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                                  DE LYON.                                491

de partie des habitants. Ce fut même d'un nom grec,
Atheneum (1) que fut appelé le lieu où se tenait ce con-
cours célèbre d'éloquence , institué par Caligula. Remar-
quons, comme une preuve que la langue grecque était par-
lée par une partie des habitants de Lyon, qu'on se disputait
dans ce concours le prix des lettres grecques non moins que
 des lettres latines. Ce n'est que dans les guerres des divers
compétiteurs à l'empire, guerres où Lyon a été plu-
sieurs fois brûlée et dévastée, que celte colonie grecque a dis-
paru et s'est fondue avec les Romains et les habitants du
 pays.
    On ne peut opposer au sentiment que j'expose, le silence
de César dans ses Commentaires. On sait que César a plutôt
composé l'histoire de ses campagnes que la description des
 Gaules, et qu'il ne parle guère des divers lieux qu'autant
qu'ils se sont trouvés sur son passage et qu'ils ont servi de
base ou de but à ses expéditions militaires.
   Mais faisons connaître maintenant les preuves assez nom-
breuses qui nous serviront à établir notre proposition de
l'existence d'une colonie grecque à Lyon.
   La première preuve est apportée par le P. Ménétrier (2).
Ce sonl les monnaies frappées à Lyon et portant le même revers
que celles de Marseille et des autres colonies grecques de
Gaule et d'Italie, c'est-à-dire un lion.
   La seconde preuve est le choix que firent les chefs de l'É-
glise primitîved'un prôdicaleurgrecde naissance, pour apporter
la foi à Lyon et y faire connaître le royaume de J.-C. Dans sa

c'est que, s'il en eut été le premier fondateur, il lui aurait donné un nom
romain, le sien ou celui de quelque divinité, et non pas un nom celtique que
peut-être il ne comprenait pas, » Essai sur les noms d'hommes, etc., tome I I ,
p. 4 2 ^ .
  (l)   \dr;)lr;.
  (a) Dissertation troisième.