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L'ÉGLISE D'ATNAY,
CONSIDÉRÉE
AU POINT DE VUE ARCHÉOLOGIQUE
ET ÉPIGRAPH1QUE.
Au milieu de ses édifices modernes revêtus du sceau d'une
mesquine et bâtarde civilisation, la noble cité lyonnaise
peut encore contempler avec orgueil les vénérables monu-
ments de son histoire religieuse. S'ils ont résisté aux efforts
des hommes et à l'action du temps, c'est que le christianisme,
source de toute vraie civilisation, a symbolisé par ses œuvres
la perpétuité de son principe.
Tous les peuples en général ont imprimé à leurs monu-
ments un caractère solennel approprié à leur destination ;
leurs styles architecloniques semblent se formuler sur la
physionomie du sol qui leur a donné la naissance.
Les Romains, dominateurs de la Grèce par la force de
leurs armes, subirent l'influence des arts du peuple vaincu,
mais ils n'empruntèrent à son architecture que les seuls
éléments qui ne pouvaient gêner leurs vastes conceptions
monumentales.
Les Gaules, à leur tour, soumises aux maîtres du monde,