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422                  BULLETIN MONUMENTAL
ces chants sourds et graves semblent sortir des catacombes de la
primitive église, ou des confessions de la basilique latine.
    On n'est point revenu sur la consécration de Saint-Pierre, donnée
sans motifs à l'apside mineure méridionale, où la tradition basili-
cale a maintenu le repositorium destiné à recevoir les SS. Espèces.
Pourquoi avoir chaDgé, sans qu'aucune délibération expresse du
Chapitre soit intervenue préalablement, le seul vocable qui convînt
au lieu ?
    Je voudrais qu'on songeât à réparer un peu la façade deSt-Jean,
dont le fronton s'élève dégagé de toute adhérence avec la toiture,
soutenu par l'aplomb, comme celui de Si-Michel de Lucques. Je
voudrais aussi qu'on multipliât davantage,dans le temple, la repré-
sentation des anciennes et nouvelles armoiries du Chapitre, qui
étaient autrefois de gueules, au griffon d'or à senestre, et au lion
d'argent à dextre, diadème d'une couronne de comte en cimier,
affrontés et unissant leurs pattes, avec supports répétés du champ;
 et qui sont aujourd'hui d'azur , au saint Jean-Baptiste d'or.
 L'ignoble architectonisation du baptistère et de la chaire n'a
 pas cessé d'attrister les regards intelligents , et ces monu-
 ments du crétinisme artistique résistent encore aux anathèmes
 dès longtemps lancés sur eux. — J'attends toujours en vain
qu'on dore les deux belles croix des clochers orientaux de St-
Jeân,ou plutôt, qu'on les remplace par deux croix de bronze doré,
de même dimension et de même forme, car les proportions do celles
qui existent sont on ue peut plus harmonieuses et on ne peut plus
justes.
    Si la liturgie de cette basilique a fléchi en ce qui concerne les
chants, elle ne varie point en ce qui touche au cérémonial. Toujours
la même majesté dans les évolutions sacerdotales, le grand manu-
terge offert au sacrificateur, au lieu de la mauvaise drille dont on se
sert dans les autres cathédrales, toujours le voile blanc posé sur
le calice, aussitôt qu'il est déposé sur l'autel majeur, symbole de
ce voile qui s'abaissait devant le mystère, dans les primitives églises
d'Orient et d'Occident : toujours, toujours ce style, ces dénomina-
 tions éminemment liturgiques employés dans ses programmes, ces
noms d'huile des infirmes et d'huile des calhécuménes, de messe