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                               DE LYOÃŽt.                         4 19
toutes les Å“uvres de l'art lyonnais. Le Cardinal de Bonald ne se
sert plus que de son nouveau bâton pastoral, et il a raison. Un autre
changement louable exécuté par ses ordres, c'est la destruction du
contre-retable et de la décoration moderne adoptés par [eu Pollet,
pour la chapelle de la Sainte-Vierge. Cette destruction a réhabilité
une verrière peinte historique, et rendu à l'apside mineure, du
côté de l'Évangile, son primitif aspect. Les nouvelles croix et les
nouveaux chandeliers de l'autel majeur sont d'un choix irré-
prochable.
    Une nouvelle verrière peinte est commandée pour la longue fe-
nêtre ogivale du croisillon septentrional : espérons que celles récla-
mées par les baies latérales de la même région et par le transept
méridional ne se feront pas beaucoup attendre. Il serait indispensa-
ble aussi de munir de verres coloriés les baies de la chapelle du
clocher, dont le jour blanc trouble, en partie, l'obscurité du tem-
ple. L'intention de S. E. est d'établir, dans sa métropole, une sorte
de concours entre tous les artistes verriers du royaume. Pourquoi
ne pense t-i! pas aussi aux peintres verriers lyonnais, à l'habile
M. Brun-Bastenaire, qui mérite ses encouragements ?
    L'introduction de l'orgue a été un malheur moral et matériel
 pour Saint-Jean. On ne sait toujours où le placer, et il continue
 à voiler la plus belle verrière peinte de l'apside. Puisque, malgré
l'autorité des traditions ecclésiastiques lyonnaises qui repoussaient
 et avaient, jusqu'au pontificat de Mgr. de Bonald, constamment in-
 terdit l'introduction de cet instrument dans la basilique primatiale
 des Gaules,^ les portes de cet auguste temple se sont ouvertes
 devant lui, sous l'influence d'une volonté puissante ; puisque enfin,
 il faut le subir, je vais lui trouver une place convenable. Je con-
 seille de le poser sous l'arc qui sépare l'apside mineure du nord
 (chapelle de la Vierge) du chœur. Seulement, il faudra pour
 la symétrie, qu'on ait soin d'eu établir un autre, sous l'arc opposé
 entre l'apside mineure du midi (chapelle de la Croix, nouvelle-
 ment consacrée arbitrairement à Saint Pierre) et le sanctuaire. Ce
 dernier ne se composerait que d'une simple monlre, d'un simple
 buffet, sans jeu. Cette proposition ne peut manquer d'être écoutée
  par le Cardinal de Bonald, si enclin à imiter à Lyon ce qui se fait