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416 BULLETIN MONUMENTAL pleurant le sort de la rue Mercière qui va se trouver déshéritée des avantages sur lesquels sa longue possession lui donnait le droit de compter toujours, je ne sors ni de mes habitudes, ni de mon rôle.— N'aurait-on pas pu se borner à redresser la rue Mercière, axe naturel de la ville de Lyon, sans la frapper de mort ? IX. ÉGLISE DE SAINT-PIERRE-DE-VAISE. Attendons encore une année pour juger définitivement l'œuvre de M. Desjardins : d'ici au mois de juin 1848, elle sera à peu près achevée. X PALA.IS-DE- JUSTICE. Les chapiteaux des colonnes du palais-de Justice sont tous sculp- tés : les dispositions et l'ornementation intérieures de cette basi- lique judiciaire touchent à leur terme. On a fait dans les lé- gendes du Palais-de-Justice un déplorable emploi de PU et du J et des caractères monstrueux que le mauvais goût et le charlatanisme parisien ont adoptés pour les enseignes des boutiques. Il n'y a, sur ce point, rien à faire entendre aux architectes de Paris : ils ne ne veulent point démordre de leurs habitudes ; ils n'ont point le sens de la lettre inscriptionnaire, du style lapidaire Que ne vont-ils s'inspirer à Rome? Ce détestable goût de l'U et de I'J ma- juscule, des caractères gras et ignobles, Paris l'a propagé même en typographie. Heureusement, Lyon se rappelle ses belles éditions du XVIe siè- cle, et un imprimeur lyonnais dont le nom s'inscrira à côté des Gryphe et des Dolet, réagit énergiquement contre ces barbares exemples. Qu'on voie l'admirable ouvrage qu'il vient d'impri- mer, et dont M. Alphonse de Boissieu est l'auteur, et qu'on me dise si cet art, ce retour aux formes pures et simples de l'antiquité, seront seulement compris dans une capitale si infatuée d'elle- même ?