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414 BULLETIN MONUMENTAL couronne et produit un magnifique effet à l'horizon. Le ridicule clocher de Saint-François existe et n'attend plus que le marteau du maçon appelé à le délruire. Ce sera le cas de nous donner ici une copie du campanile coupolaire de Sainte-Catherine déFunari, à Rome, d'un jet si hardi, d'une forme si élancée, dont l'église de Saint-Martin de Langres offre une imitation libre. VI. BASILIQUE D'AINAY. Rien, absolument rien de nouveau dans ce temple, depuis mon dernier bulletin, pas même le zèle intelligent de son pasteur et son amour pour le saint édifice. J'espérais que l'architecte officiel imposé à la basilique provoquerait, par sa haute influence, l'envoi des fonds qu'il doit employer, et que les premiers sacs de mille francs serviraient à effacer les fautes nombreuses de Jean Pollet. Rien ne se fait. Il y aurait ici une grande tâche à remplir. Il faudrait détruire cette voûte ignoble, bâtie par Pollet, qui ne rentre nullement dans le caractère des basiliques latines des XIe et Xlle siècles, et la remplacer par un plafond soffitto à caissons, chargé de monogrammes ; puis entre ce plafond et les arcs d'entrecolonne- ment, simuler un triforium. Mais parler de dépenses énormes à des gens qui n'ont pas touché le premier sol des sommes qu'on leur a promises, c'est perdre son temps. Vil. PONT DE NEMOURS. L'axe adopté pour le pont de Nemouis est un fait regrettable, sans doute; mais, à mon sens, c'est là son moindre défaut. Après tout, il est au milieu de deux places qui se correspondent, et il a permis de faire jouir dix ans plus tôt la population lyonnaise de la commodité qu'il lui offre, et de ne pas interrompre le passage sur ce point pendant la construction. L'aspect général du pont est affreux et d'un lisse déplorable. Nulle archilectonisation, nul mou- vement de lignes au-dessus des piles ; mais une corniche de bouti- que, d'un caractère mou et flasque. Au lieu de modillons fermes et