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                      VOVAGK A VIENNE.                     375

 adressés à l'empereur François ; les dix-sept condamnés
 restés volontairement et par choix, sont autant de témoins
qu'il faut entendre à décharge.
    Quoi qu'il en soit, je le répète, je n'entreprends pas la
complète et difficile justification du dernier empereur d'Au-
triche, en ce qui concerne Napoléon, son gendre, et les
infortunés détenus politiques de la jeune Italie ; mais, tout
en réservant la sentence à venir de l'histoire, j'ai voulu
montrer qu'il y avait, sur ces faits mêmes, des atténuations
admissibles et des jugements sujets à révision.
   J'entre maintenant plus avant dans mon sujet, et ma tâche
devient plus nette et plus facile. Il ne me reste plus qu'à
mettre en plein relief les qualités un peu ternes, mais excel-
lentes, et les rares vertus de ce monarque.
   Et je vais invoquer tout d'abord le témoignage précieux
d'un écrivain qui est allé a Vienne avec les idées, les regrets
et peut-être un peu aussi les rancunes de l'empire français.
M. Barthélémy échoua dans la tentative qu'il fit pour appro-
cher du Fils de Vhomme, et lui faire hommage, en personne,
de son poème. Malgré cet insuccès après un long voyage,
et dans les dispositions d'esprit où le jetèrent le désappoin-
tement et les rigueurs de la police autrichienne, il écrivit
ce qui suit :
   « L'empereur François, depuis longtemps, languit dans
un état habituel de souffrance; une loux presque constante
le fatigue horriblement, et pourtant, au milieu de ses dou-
leurs physiques, au lieu de se résigner au repos que semble
lui prescrire la faiblesse de son âge, cet infatigable sou-
verain semble craindre de dérober un moment à ses devoirs.
Malgré les bruits désavantageux qu'on affecte de semer sur-
son compte, principalement dans les libelles anglais, nous
 nous plaisons h rendre justice aux vertus privées de ce mo-
narque. Par les froids les plus rigoureux, il est toujours